Algérie: les premiers pas de la tolérance
Par N.TPublié le
Le nouveau ministre Algérien des affaires religieuses s’est empressé de mettre de l’eau dans son vin. Invité par le quotidien Liberté à débattre pour meubler les soirées du Ramadan, Mohamed Aïssa s’est montré indulgent à l’égard des non-jeûneurs qui ont osé casser la croûte au grand jour et en public.
C’est une affaire d’ordre « privée », a-t-il dit, rappelant que les « lois de la République défendent la liberté de conscience ». Le ministre éclairé a fait mieux. Il a annoncé la réouverture prochaine des synagogues fermées dans les années 90 pour des raisons sécuritaires.
Des feuilles de choux nourries d'obscurantisme
A l’exception de quelques feuilles de choux nourries d’obscurantisme, les médias ont salué cette bouffée de tolérance. Les juifs d’Algérie retrouvent confiance.
« Sacrilège, blasphème en terre d’Islam, atteinte à l’Islam religion d’Etat ! » ont vociféré les salafistes en perte vitesse, dont les forces s’étiolent, dont le discours ne porte plus dans une opinion à l’évidence lassée, écœurée devant ce délire islamo-fasciste aux plaies traumatisantes, qui a déjà tant fait de mal au pays.