Marseille: le triste sort d'une école de journalistes sème le trouble parmi les étudiants
Par yazPublié le
L'établissement "Hautes Études de Journalisme", installé dans la quartier de la gare à Marseille a fermé ses portes dans des conditions pour le moins étranges et inattendues, qui sèment le trouble parmi les étudiants et leurs parents lesquels ne s'y attendaient pas du tout, selon les témoignages recueillis par le journal La Provence.
Mauvaise surprise à la rentrée: enseignants et étudiant découvrent les portes closes. Le président de l'école aurait tout bonnement changé les serrures, emporté les ordinateurs et annulé tous les enseignements prévus.
Le 1er août, l'école a déposé le bilan au tribunal de commerce de Marseille. Les 14 salariés ne seront pas payés au mois d'août, rapporte La Provence.
L'école de Marseille fait partie d'un groupe également localisé à Montpellier, Toulouse et Lyon, mais la plupart des étudiants avaient obtenu des prêts et réservé des logements à Marseille, explique-t-on.
Du coup, les parents parlent d'escroquerie et une plainte a été déposée le 1er août au commissariat du troisième arrondissement.
"J'avais pourtant versé 5 000 € pour ma scolarité à venir. Je ne sais pas comment je vais faire pour les récupérer", confie une étudiante, citée par le journal.
L'école de Marseille sacrifiée...
"Moi, j'ai finalement obtenu mon intégration en deuxième année dans une école de journalisme marseillaise concurrente, confie une autre étudiante, qui a eu le "nez" de ne pas débourser les 5 000 euros de scolarité.
"Nous avons appris la fermeture par le bouche-à-oreille. C'est vraiment n'importe quoi ! Cette école était très mal organisée. C'était devenu chaotique. On avait pourtant de bons profs, mais les emplois du temps changeaient tout le temps", se plaint-elle
Philippe Lansade, président qui a repris l'école en avril 2010, a son explication.
N'étant pas rentable faute de "clients", l'établissement de Marseille aurait été sacrifié pour sauver les autres. En deux ans, le nombre d'étudiants aurait chuté de 250 à 150.
École privée, non reconnue par la profession --seuls 13 établissements, dont l'École de journalisme et de communication de Marseille (EJCM) le sont en France--, HEJ, réputée fort coûteuse, aurait manqué de succès, commente La Provence.
"On était capable d'entendre les difficultés qu'on vivait, mais pas de cette manière-là, confie un membre de l'équipe au même journal.
"C'est un grand manque de respect pour ceux qui travaillaient avec lui. Du jour au lendemain, on nous dit : c'est fini ! C'est une histoire très triste. Il y avait pourtant une équipe motivée, soudée et hyper-investie", regrette-t-il.
A l'origine de ce gâchis: un "trou" d'environ 300 000 €, perte qu'il n'aurait pas été possible de faire absorber par les autres centres. Un administrateur a été désigné.