présidence de presse conjointe avec la présidente sud-coréenne Park Geun-hye (Xinhua)

Barack Obama explique sa position au sujet de la Syrie

Le président américain Barack Obama a défendu mardi sa position vis-à-vis de la Syrie, revenant sur ce qu'il considère comme une "perception" du franchissement de la ligne rouge pour ce qui est de l’usage d’armes chimiques.

Lors d'une conférence de presse conjointe avec la présidente sud-coréenne Park Geun-hye, à l'issue de leur entretien à la Maison Blanche, M. Obama a indiqué qu'il existait des preuves de l'utilisation d'armes chimiques en Syrie.

"Mais je ne prends pas de décisions sur la base de perceptions. Je ne peux pas réunir de coalitions internationales autour de perceptions", a-t-il souligné.

 M. Obama a décrit à maintes reprises le recours aux armes chimique par le gouvernement syrien comme une "ligne rouge" à ne pas franchir ou un acte qui "changerait les règles du jeu".  

Il a réclamé davantage de preuves pour soutenir l'évaluation des services de renseignements avant de prendre de nouvelles décisions. De hauts officiels américains avaient par ailleurs indiqué ces derniers jours que l'administration américaine envisageait de fournir des armes aux rebelles syriens, comme l'avaient demandé certains députés.

"Nous cherchons à assurer que nous avons les meilleures analyses possibles", a expliqué M. Obama. "Nous voulons nous assurer que nous agissons de manière délibérée".  

"Mais j'aimerai préciser que depuis le début de ma présidence, il y a eu plusieurs occasions où j'ai dit que j'allais faire quelque chose, et cela a fini par avoir lieu", a-t-il fait remarqué, évoquant le succès de l'opération contre Oussama ben Laden, leader d'Al-Qaïda, tué en mai 2011, ainsi que de Mouammar Kadhafi, mort en octobre 2011.

"La communauté internationale doit désormais être au courant du fait que nous tenons nos promesses", a-t-il conclu.

Le secrétaire d'Etat américain John Kerry était à Moscou mardi avec l'espoir de dissuader Moscou qui persiste dans son soutien au président syrien Bashar al-Assad. Washington et ses alliés estiment que ce dernier doit se retirer afin d'ouvrir la voie à une transition politique dans le pays.

Le gouvernement Obama a jusqu'à présent limité son aide à l'opposition syrienne à l'assistance humanitaire.

Les récentes déclarations de Carla Del Ponte au sujet de l’usage d’armes chimiques par les rebelles le conduisent sûrement à réviser complètement sa position.