François Hollande et Mahmoud Abbas.

France : Hollande reçoit Mahmoud Abbas, l’Etat Palestinien à l’ordre du jour

Le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, était reçu vendredi 8 mai à l’Elysée. Point d’achoppement dans les discussions avec les Israéliens confortés par leurs alliés Américains notamment : la reconnaissance d’un Etat Palestinien était à l'ordre du jour.

Lors d’une conférence de presse commune avec François Hollande, Abbas a fait part de son intention d’aller devant l'Assemblée générale de l'ONU pour demander le statut d'Etat non membre, faute d'avoir pu obtenir une reconnaissance pleine par le Conseil de sécurité de l’ONU.

"Nous allons aller à l'Assemblée générale car nous sommes allés devant le Conseil de sécurité, malheureusement nous n'avons pas obtenu les votes nécessaires", a déclaré M. Abbas, rapporte l’AFP.

"Donc à présent, si nous ne retournons pas aux négociations [avec Israël], nous allons bien sûr aller à l'Assemblée générale pour obtenir le statut de non membre", a-t-il dit, en ajoutant que "la Suisse et le Vatican [étaient] passés par là".

Les Palestiniens choisiront cette voie "si toutes les autres tentatives de négociations [avec Israël] ne réussissent pas", a-t-il précisé. "Nous avons essayé le Conseil de sécurité et malheureusement, nous n'avons pas obtenu le nombre de voix suffisantes", a-t-il également rappelé.

Un accord de paix…

Le président français a assuré de son côté que la France ferait tout pour faciliter la reconnaissance de l'Etat palestinien à travers un processus de négociation.

"Aujourd'hui, nous devons tout faire pour reconnaître l'Etat palestinien à travers un processus de négociations. Ce qu'attendent les Palestiniens, ce n'est pas une proclamation, c'est qu'il puisse y avoir, au terme d'un processus de négociations avec les Israéliens et un accord de paix, la reconnaissance de l'Etat palestinien", a déclaré François Hollande lors de la même conférence de presse.

"Nous avons de bonnes relations avec les Israéliens et avec l'Autorité palestinienne, ce qui nous permet de faire passer un certain nombre de messages et de faciliter la reprise du dialogue (...). Nous avons à chercher à être utiles", a poursuivi le président français.

"C'est ça, la position de la France : être utile, faire en sorte que nous puissions donner des sécurités et aux uns et aux autres. Sécurité pour les Israéliens de vivre en paix dans des frontières sûres et puis sécurité pour que les Palestiniens sachent bien que c'est au bout de la négociation que se trouvera la reconnaissance", a-t-il insisté.

Le chef de l'Etat français a annoncé son intention de se rendre en Israël et dans les territoires palestiniens, mais sans préciser la date. Malgré sa bonne volonté, François Hollande n’en reste pas moins en décalage par rapport à la réalité de la situation. La négociation que souhaite le chef de l’Etat français est régulièrement torpillée par Israël, notamment par la poursuite de la colonisation malgré les condamnations de la Communauté internationale et le maintien d’un blocus criminel sur Gaza.