France: vague d’attentats en Corse contre des résidences secondaires
Par N.TPublié le
Au moins 24 attentats visant des résidences secondaires dans toutes les régions de la Corse ont eu lieu dans la nuit de vendredi à samedi 9 décembre, rapporte les médias locaux.
Selon ces mêmes sources, il s'agit de la plus importante opération depuis le mois de mai, quand 23 résidences secondaires avaient été plastiquées.
Les attentats n’ont pas fait de victimes et n’ont pas été revendiqués. Une inscription « Front de libération nationale de la Corse » (FLNC) a toutefois été retrouvée sur les murs d’une des résidences ciblées.
Selon la chaîne BFM-TV d’information continue, qui cite une source proche de l’enquête, lors d’un contrôle de routine effectué avant la vague d’attentats, les douaniers corses ont interpellé un homme en possession d’explosifs.
Le suspect, un militant nationaliste de 32 ans serait membre présumé du Front de libération nationale de la Corse (FLNC).
Les attentats de cette nature sont habituellement très vite revendiqués par le FLNC, dénonçant la spéculation foncière et immobilière et la mainmise de la grande distribution sur l’économie de l’ile.
Les attentats de vendredi ont été commis à la veille de la Fête de la nation corse, le 8 décembre, jour de l'Immaculée Conception, célébrée par les nationalistes.
Ils ont lieu moins de deux semaines après la visite en Corse du ministre de l'intérieur Manuel Valls et de la ministre de la justice, Christiane Taubira, les 25 et 26 novembre.
Un homme a par ailleurs été tué par balle vendredi 7 décembre près de son domicile. Son beau-fils âgé de 11 ans a été blessé à ses côtés. L’individu, sorti récemment de prison et sous contrôle judiciaire, a été pris pour cible à bord de sa voiture. C'est le vingtième assassinat de l'année en Corse.
"C'est une exécution d'une violence inouïe, en présence d'un enfant, avec un tir d'achèvement et avec utilisation de plusieurs armes puisque l'on peut voir près du véhicule criblé de balles des munitions d'armes de chasse et certainement d'armes automatiques", a déclaré le procureur de la République de Bastia, cité par la presse locale.
Le ministre de l'intérieur, Manuel Valls, s’est exprimé samedi 8 décembre au sujet de cette vague d’attentats et du dernier assassinat.
"Ceux qui commettent des crimes, ceux qui font exploser des villas, doivent savoir que la volonté et la détermination de l'Etat de mettre fin à ces agissements criminels est totale", a-t-il affirmé à Paris devant la presse, en promettant une "politique de harcèlement contre ces individus".