En 2014, 483 sans domicile fixe sont morts dans la rue.

Sans Domicile : N'attendons pas les grands froids pour agir et réagir !

La météo et les températures clémentes de ces derniers jours ne doivent pas nous faire oublier que nous sommes entrés dans une période propice aux épisodes de grands froids. Une période trop souvent synonyme de drame pour les plus démunis d'entre nous.

En 2014, 483 sans domicile fixe sont morts dans la rue.  43% d'entre eux sont décédés entre le 1er janvier et le 28 février et entre le 1er novembre et  le 31 décembre. 
Parmi ces 483 victimes de la misère, 15 étaient des enfants.

On l'oublie en effet trop souvent, près d'un SDF sur 3 est une femme et 25% d'entre elles sont dans la rue avec leurs enfants.

Devant ce macabre constat, le parti politique MHPS (Mouvement du Handicap Physique et Social) s'adresse directement au gouvernement pour poser la seule question qui s'impose : que comptez-vous faire ? Quelles mesures avez-vous ou comptez-vous mettre en place dès maintenant pour éviter une nouvelle hécatombe ?

Mais au-delà du seul constat et de l'adresse au gouvernement, le MHPS a également des propositions à faire pour que misère ne rime plus avec indignité et fin de vie sur les trottoirs de nos villes dans une quasi-indifférence générale: réquisitionner des logements vides depuis plus de deux ans., en confier la gestion à des associations locales, mettre en place avec elles, un suivi et un encadrement des sans-abris, les aider ainsi à reprendre pied, à retrouver une estime de soi, une hygiène de vie, aider à leur réinsertion, à la recherche d'emploi, de formation...

Nous sommes conscients qu'il existe des structures spécifiques pour accueillir les SDF, mais comme l'explique Latifa Gilliote la Présidente du MHPS : « la stigmatisation des sans domicile fixe est la première chose à combattre. Des associations qui sont connues pour leur venir en aide font très bien leur travail, mais nous pensons au MHPS qu'il est également souhaitable d'inciter des associations grand public à leur venir en aide, en échange de petits coups de main que les SDF peuvent donner, ce qui participe du même coup à leur réinsertion », «  la solidarité est encore une idée neuve, car elle est malgré elle plus que jamais d'actualité et le gouvernement doit y prendre toute sa place ».
Dans notre société d'hyper consommation où le gaspillage est devenu un sport national, ne pouvons-nous pas imaginer la création de magasins fonctionnant sur le même principe que les restaurants du cœur et permettant aux plus démunis de venir s'habiller à moindre coût ou, là encore dans une démarche participative de la part du sans-abri, grâce à des dons en vêtements du grand public, mais aussi des grandes enseignes du prêt-à-porter ?

Nous le savons tous, on ne trouve pas d'emploi aux sans domicile fixe et pas de domicile fixe aux sans emploi. Dans ce contexte, allons-nous longtemps encore nous satisfaire de quelques pansements sur une jambe de bois pour nous donner bonne conscience à l'approche des fêtes de fin d'année ? Pourquoi le gouvernement se décharge-t-il systématiquement sur les associations qui doivent gérer cette situation ?

La France est un pays où l'État peut, dans l'urgence réaliser de grandes choses, alors pourquoi attendre tous les ans les premiers frimas de l'hiver pour bouger, comme si les plus démunis ne vivaient dans la rue qu'en période hivernale...

Le MHPS entend agir avant de guérir ou pire encore de constater les dégâts d'une absence de politique ambitieuse en direction des plus démunis de la part des gouvernements qui se succèdent depuis des décennies.