Océane n'avait que huit ans avant de faire, samedi, une fatale rencontre.

Meurtre d'Océane : le suspect numéro 1 est passé aux aveux après avoir sollicité un prélèvement ADN

Une marche blanche était programmée ce mercredi, à Bellegarde, dans le Gard (Languedoc-Roussillon), en la mémoire de la petite Océane retrouvée morte dimanche, à quelques kilomètres de chez elle. C'est finalement ce même mercredi que le meurtrier d'Océane aura été confondu après s'être présenté spontanément à la gendarmerie, hier soir, pour solliciter un prélèvement ADN en expliquant avoir eu un « trou noir » dû à l'ivresse, samedi soir...

Âgée de 8 ans, Océane était partie chercher des jeux vidéos chez une amie proche. Elle avait été retrouvée sans vie le lendemain matin, près d'une vigne. L'autopsie avait ensuite révélé que la petite fille avait subi des « attouchements » avant d'être « asphyxiée ». Et reçu « quatre coups de couteau » peut-être admonestés après le décès, soulignait le rapport.

L'ADN retrouvé a été identifié

Un homme de 73 ans avait immédiatement été considéré comme le suspect numéro 1. Voisin de la victime et connu de la justice pour une condamnation à six ans de prison, suite à une agression à caractère sexuel sur un garçon mineur en 1999, le septuagénaire avait été placé en garde à vue dès dimanche soir. Il n'avait cessé de clamer son innocence, affirmant être resté chez lui pour regarder la télévision. Une ligne qu'il avait conservée, même après la prolongation de sa garde à vue, intervenue lundi et suspendue ce mardi soir, suite à l'analyse de l'ADN retrouvé sur le corps de la victime. Les résultats étaient formels : ce n'était pas l'ADN du septuagénaire.

« Il n'y a rien qui justifie le maintien de la garde à vue », avait souligné alors le procureur de la République de Nîmes, Robert Gelli, devant la presse. L'enquête repartait donc à zéro pour identifier l'auteur de ce crime abjecte, quand un jeune homme de 25 ans s'est présenté aux autorités, plus tard dans la soirée pour demander un prélèvement ADN.

Déclarant être ivre dans la nuit de samedi à dimanche, il a expliqué être victime d'un « trou noir » et demandé à ce que son ADN soit comparé à celui retrouvé sur la victime. Les services de police et de justice, qui se réservaient la possibilité de multiplier les prélèvements ADN dans la ville, ont obtempéré. L'homme a été placé en garde à vue dans l'attente des résultats. Dévoilés en fin d'après-midi, les conclusions du prélèvement ADN ont confondu le jeune homme qui était, dès avant leur publication, « passé aux aveux » selon une déclaration du procureur de Nîmes, rapportée par la presse. Le jeune homme sera déféré demain, dès qu'une information judiciaire sera ouverte.

De quoi soulager un peu les parents d'Océane qui ont marché cet après-midi entourés de 3200 personnes, selon la police. Depuis dimanche, les quelques 6000 âmes de la commune de Bellegarde sont sous le choc. A l'instar de l'ensemble des Français qui ont suivi avec effroi cette sordide histoire d'une petite fille comme les autres, attrapée par la mort dans d'horribles circonstances, à quelques centaines de mètres de chez elle.