le Palais du Pharo à Marseille, lieu de rencontre des participants au G7 (DR)

Ouverture du G7 finance à Marseille: une réunion de salon sur le thème de la croissance en panne

Les ministres des finances et gouverneurs des banques centrales des pays les plus industrialisés se retrouvent ce vendredi 8 septembre sous le soleil de la cité phocéenne pour une "réunion informelle" sur l'état de santé de l'économie mondiale. La "préocupation centrale" de cette grand-messe reste la croissance a affirmé vendredi François Baroin, ministre français de l’Economie qui préside la rencontre, dans une interview accordée au journal Le Figaro.

L'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) prévoit en effet une croissance inférieure en moyenne à 1% au second semestre de cette année et entrevoit même des risques de récession. Elle a appelé jeudi le G7 à "agir" face à l'aggravation de la crise.

L'autre alarme est venue du FMI, centre privilégié de détection des ratés du sytème, par la voie de sa directrice fraîchement installée. Dans un discours prononcé vendredi à Londres, Christine Lagarde a appelé les pays développés à agir "maintenant et avec audace" pour relancer leurs économies. L’économie mondiale "traverse une phase pleine de dangers", a-t-elle alerté.

Rien à craindre pour autant, car les dirigeants présents au G7 auront une «discussion de fond sur le ralentissement observé cet été dans le monde» et « le débat sera d’autant plus libre qu’il n’y aura pas de communiqué final », a assuré François Baroin. Les participants feront même un «point d’étape sur les progrès à réaliser en matière de régulation financière, sur, entre autre, le renforcement des fonds propres des banques prévus par Bale 3 et le traitement du risque systémique, la rémunération des opérateurs de marché, le trading à haute fréquence ou la régulation de la finance parallèle », a-t-il promis.

Sans surprise, les membres du G7 seraient toutefois divisés sur les réponses à apporter pour éviter la récession et relancer la croissance. Reste que dans tous les cas, on peut supposer qu'ils sont au moins d'accord pour ne pas affoler les marchés, se plier autant que possible à leurs exigences, faire du coup la part belle aux spéculateurs et écraser les populations modestes sous le poids de plans de rigueur et d'austérite.

Comment jongler avec ces données en évitant l'effrondrement annoncé de l'économie mondiale: tel est au final le thème des palabres sur les hauteurs du Palais du Pharo à Marseille. Mais il est d'ores et déja sûr que cette montagne-là n'accouchera même pas d'une souris.