Le chef de l'Etat Egyptien, Mohamed Morsi, annule la décision de la Haute Cour Constitutionnelle (DR)

Les Frères musulmans à l’œuvre en Egypte: Chassez le naturel…

Un président au-dessus des lois et des institutions… juste après Dieu. Le chef de l’Etat égyptien, le Frère musulman Mohamed Morsi, supposé être le garant des prérogatives institutionnelles, inaugure son mandat en piétinant la décision de la Haute Cour constitutionnelle invalidant les législatives en raison d’un vice juridique dans la loi.

Du coup, le parlement dominé par les Frères renaît de ses cendres, ces derniers s’empressent de tenir une session extraordinaire, les militants bombent le torse, menacent d’occuper la rue, de réinvestir la place Tahrir devenue scène de la contestation interdite aux femmes, sous peine de viol collectif; tandis que l’armée commence à hausser le ton, et donne des signes d’agacement.

Personnage sans épaisseur, apparatchik dévoué qui a gravit les échelons en rampant, le président égyptien confirme qu’il est téléguidé par le « bureau de la guidance », qu'il est aux ordres de cette instance suprême de la Confrérie qui opte pour la confrontation avec les institutions de l’Etat et une partie de la population, au risque d’un nouvel embrasement au cœur de la société.

Portés de justesse au pouvoir par le suffrage universel, après avoir pris le train de la révolution en marche, les Frères font sans surprise le choix de la violence comme mode d’exercice du pouvoir. La stratégie du pire dans une Egypte en quête d’un minimum de stabilité. Chassez le naturel…