La discrimination à l’embauche, une spécialité française…
Par N.TPublié le
Leurs grands-parents ou parents ont généralement trimé dur avant de se retrouver, le plus souvent, dans la nasse du chômage, ou de vivoter avec une maigre pension de retraite, toujours déchirés entre l’envie du « retour » et la peur de solder à la hâte une vie d’exil éprouvante…. les enfants d'immigrés portent leur statut comme un fardeau.
Les chiffres du très sérieux Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE) parlent d’eux-mêmes. Ils disent le triste sort des 6,7 millions descendants directs d’immigrés (11% de la population globale), enlisés dans le chômage et la précarité une fois sortis du sas d’une scolarité bâclée sous la pression des conditions sociales.
« 30% d’entre eux sortent du système scolaire sans diplôme ou avec au mieux le brevet des collèges, deux fois plus que les enfants de natifs», précise-t-on.
Et la peine à vivre est encore à venir, avec ou sans qualifications, face aux barrières à l’accès au monde du travail, aux CV passés systématiquement à la trappe, aux discours mielleux et trompeurs des DRH, de tous ces dirigeants qui tiennent à distance du marché de l'emploi des descendants d’immigrés africains, nord-africains, arabes, mais n’en sont pas moins prompts à baver devant les pétrodollars d’émirs en goguette, à qui ils déroulent le tapis rouge au moindre claquement de doigts…
Les chiffres de l’INSEE parlent d’eux-mêmes, qui confirment la persistance de ces pratiques honteuses. Malgré les fréquentes dénonciations, malgré la vigilance des associations et organismes publics, la discrimination raciale à l'embauche, spécialité décidément bien française, semble s’enraciner.