Contrôle du pass sanitaire, Gérald Darmanin durcit le ton
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Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin était au micro d'Europe1 pour annoncer des renforcements des contrôles du pass sanitaire. Il déplorait le relachement alors que l'épidémie semble repartir en France.
Des contrôles "comme en septembre"
C'est une demande du président Emmanuel Macron, affirme le ministre, pour contrer l'augmentation du taux d'incidence du Covid-19 en France.
"En septembre, il y avait 50.000 personnes qui étaient contrôlées chaque semaine, et 8.000 établissements. Si je regarde les chiffres de la semaine dernière, c'était la moitié, soit un peu moins de 25.000 personnes contrôlées et 4.000 établissements", précise le ministre au micro de Sonia Mabrouk.
"Vu l'augmentation du taux d'incidence, l'hiver arrive et le virus circule plus, le président de la République m'a demandé hier (mardi) de dire aux préfets, aux policiers et aux gendarmes de contrôler davantage comme en septembre. Ce matin (mercredi), une instruction part aux préfets, et je les réunis bientôt pour pouvoir appliquer ces demandes", a précisé Gérald Darmanin.
Les forces de l’ordre davantage sollicitées
Ce durcissement des mesures anti-covid sollicitera davantage les forces de l’ordre déjà mises à rude épreuve aussi bien par les mesures sanitaires actuelles que par la conjoncture sociale qui prévaut dans le pays. Pour Gérald Darmanin, ce renforcement des contrôles est néanmoins nécessaire : "Le ministère de l'Intérieur est celui de la protection au sens large de nos libertés. La crise sanitaire fait partie des choses qu'il doit gérer (...). Le policier n'est pas là que pour contraindre, pour interpeller, même si c'est sa mission principale. Il est là aussi pour aider la population".
Et le ministre de l'Intérieur de concéder : "On aimerait tous que les policiers et les gendarmes fassent autre chose. On aimerait tous d'ailleurs faire autre chose que gérer la crise sanitaire". Malgré tout, Gérald Darmanin apporte toute sa confiance dans les forces de l'ordre. "Les policiers et les gendarmes, dans des conditions difficiles, ont une grande responsabilité et le font. Je vais continuer à leur demander de le faire parce que c'est le besoin des Français".
Une troisième dose actée
Face au rebond épidémique, avec « une hausse de 40 % en une semaine du taux d’incidence », Emmanuel Macron a mis la pression mardi soir sur les seniors pour qu’ils se fassent injecter une dose de rappel, sous peine de perdre leur passe sanitaire à compter du 15 décembre.
Concrètement, le passe sanitaire des plus de 65 ans sera désactivé, en l’absence d’une dose de rappel, « 6 mois et 5 semaines » après la précédente injection, à partir du 15 décembre, a précisé mercredi le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal.
Après l’allocution du chef de l’État, le ministère de l’Éducation nationale a annoncé par ailleurs le retour du port du masque obligatoire à l’école élémentaire à partir de lundi dans toute la France. La reprise de l’épidémie se confirme en France avec une progression du nombre d’hospitalisations et de cas détectés.