France Covid-19 : pas de mise en examen pour la gestion de la pandémie
Par La rédactionPublié le
Les anciens ministres de la Santé Agnès Buzyn et Olivier Véran, ainsi que l'ancien Premier ministre Edouard Philippe ne seront pas mis en examen pour la gestion de la pandémie. L’enquête a ce sujet est close.
Les trois juges de la commission d'instruction de la Cour de la justice de la République (CJR) ont officiellement clos leurs investigations concernant la gestion de la pandémie de Covid-19 en France, rapporte France Info.
La CJR représente l'instance unique destinée à juger les ministres pour des actes commis au cours de leur mandat. En mars 2020, à peine quelques jours après l'instauration du confinement, des plaintes furent immédiatement déposées contre le Premier ministre de l'époque, Edouard Philippe, ainsi que deux ministres de la Santé : Agnès Buzyn et son successeur Olivier Véran.
Ces plaintes ont amené la Cour de justice de la République à se pencher sur la potentielle responsabilité pénale des trois membres du gouvernement dans le cadre de la gestion et de la propagation du Covid-19, ainsi que sur le bilan dramatique de plusieurs dizaines de milliers de morts.
Les reproches dirigés contre le gouvernement de l'époque étaient divers et multiples : l'insuffisance des stocks de masques, les retards dans l’activation du centre de crise et le maintien controversé des élections municipales de mai 2020.
Agnès Buzyn avait déclaré que les risques étaient faibles…
Parmi les personnalités visées, l'ancienne ministre de la Santé, Agnès Buzyn, avait quitté le gouvernement dès le début de la crise sanitaire pour se lancer dans la course à la mairie de Paris. En début d'année 2020, elle avait déclaré que les risques de propagation du coronavirus parmi la population étaient très faibles, des propos tenus depuis l'Elysée qui allaient se révéler pour le moins optimistes.
En conséquence, en septembre 2021, elle fut mise en examen pour « mise en danger de la vie d'autrui ». Toutefois, cette mise en examen fut annulée par la Cour de cassation au début de l'année 2023. La haute juridiction avait considéré à l'époque qu'aucun texte ne permettait de mettre en examen l'ancienne ministre de la Santé, n'établissant pas d'obligations spécifiques de prudence ou de sécurité.
Buzyn a ainsi été placée sous le statut de témoin assisté, un statut intermédiaire, aussi bien pour cette accusation que pour celle « d'abstention volontaire de combattre un sinistre ». Edouard Philippe et Olivier Véran ont également été placés sous ce même statut. À présent que l'enquête est terminée sans qu'aucune mise en examen ne soit prononcée, il est très probable que la justice conclura à un non-lieu dans les mois à venir.