Italie : l'étau se resserre autour des non-vaccinés
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L'Italie a entamé la semaine un débat visant à modifier les règles d'utilisation du pass sanitaire dans tout le pays. le gouvernement entend créer un pass sanitaire qui offre plus de priviléges aux vaccinés.
La moyenne des cas en sept jours a augmenté pour la 20e fois consécutive et a atteint 9 531, en hausse de 78 % par rapport à il y a quinze jours. L'augmentation des infections et des décès a déjà incité les autorités italiennes à discuter de la réintroduction de certaines restrictions contre les personnes non vaccinées. À noter que les autorités exigent déjà un pass sanitaire dans pratiquement toutes les activités, y compris sur les lieux de travail.
Récompenser les personnes vaccinées
Les dirigeants régionaux ont appelé à la mise en place « dès que possible » d'un modèle "récompensant ceux qui se font vacciner", avec moins de restrictions pour tous ceux qui sont déjà immunisés. En outre, certains gouverneurs ont souligné la nécessité de déterminer l'utilisation obligatoire d’un pass sanitaire spécial pour les vaccinés et les guéris, même dans les régions où le virus circule faiblement.
Pour l'instant, toute l'Italie reste en zone blanche, avec peu de mesures sanitaires en place. Cependant, plusieurs régions se rapprochent de la limite tolérée. Pour contenir une éventuelle cinquième vague, une décision sera prise afin de rendre la troisième dose vaccinale obligatoire au cours de la semaine. Par ailleurs, le début de la campagne d'administration de la troisième dose a été avancée de dix jours pour la classe d'âge comprise entre 40 et 59 ans. Elle a commencé ce lundi 22 novembre.
Le prochain Conseil des ministres est prévu pour jeudi prochain, mais avant cela, les gouverneurs des régions italiennes ont déjà demandé un autre sommet pour être informés des mesures qui seront prises en compte.
Les non vaccinés de plus en plus isolés ?
L'Italie a lancé son passeport sanitaire appelé aussi "laissez-passer vert", qui devait initialement être obligatoire dans les lieux de loisirs et de culture tels que les cinémas et les espaces intérieurs des restaurants, avant d'étendre son utilisation aux lieux de travail et à certains transports. Le certificat indique que le porteur a été vacciné contre le Covid-19, qu'il a guéri de la maladie au cours des six derniers mois ou qu il est en possession d'un résultat de test PCR négatif.
Le nouveau "super pass sanitaire" en question ne serait délivré qu'aux personnes vaccinées ou guéries. "Les fermetures et les restrictions ne devraient pas être subies par les vaccinés", a déclaré le sous-secrétaire italien à la santé, Andrea Costa, ajoutant que le nouveau passeport sanitaire "garantirait l'accès aux lieux de travail et aux besoins de base pour les personnes non vaccinées, mais certaines activités telles que la fréquentation d'un restaurant, d'un cinéma ou d'un théâtre devraient être réservées uniquement aux vaccinés si la situation s'aggrave".
Pour sa part, le gouverneur de Calabre, Roberto Occhiuto, s’est montré encore plus véhément, en déclarant que "les nouvelles mesures ne seraient pas une punition contre les anti-vaccins, mais la conséquence de leur choix libre et irresponsable".
Selon les statistiques d’Euronews, 84,4% de la population italienne de plus de 12 ans a un schéma vaccinal complet. Le pays compte également 4,65 millions de personnes guéries et 151 514 cas actifs, le chiffre le plus élevé depuis le 14 juin (157 790). Jusqu'à présent plus de 7 millions de personnes éligibles pour le vaccin n'ont pas pris de première dose.