France : des miliciens de la pensée horrifiés par les hommages à Chavez
Par N.TPublié le
Victorin Lurel, ministre des Outre-mer qui représentait le gouvernement français aux funérailles d’Hugo Chavez a osé exprimer son opinion sur l’homme politique, sur son héritage et, suprême sacrilège, le comparer à De Gaulle et Léon Blum ...
"Toutes choses égales par ailleurs, Chavez c'est De Gaulle plus Léon Blum. De Gaulle parce qu'il a changé fondamentalement les institutions et puis Léon Blum, c'est-à-dire le Front populaire, parce qu'il luttait contre les injustices", a-t-il déclaré à haute voix…
Le ministre Victorin Lurel s’est exprimé librement, sans se laisser piéger par de probables consignes de « service minimum » à l’image des déclarations du président François Hollande.
Son hommage à Hugo Chavez est sûrement fidèle au sentiment de la grande majorité des habitants d’Outre-mer, dont il connaît le poids des attentes, la violence de la misère, de la pauvreté, du chômage…
Du coup, « choqués », « scandalisés », des députés de droite et du centre, rejoints par la très inspirée présidente du Medef, Laurence Parisot, se déchaînent sur les réseaux sociaux, se fendent d’incroyables propos d’atteinte à la liberté d’opinion, en appellent même au premier ministre Jean-Marc Ayrault pour "une clarification" !
« Dictateur », « populiste », « démagogue »… sont à leurs yeux les seuls qualificatifs qui conviennent pour évoquer la mémoire du président vénézuélien. Et la foule impressionnante qui a pleuré sa disparition, accompagné sa dépouille, n’était qu’une procession d’illuminés envoutés par le culte de la personnalité.
Comment oser comparer cet homme, berger conduisant des troupeaux de gueux, à De Gaulle et à Blum ? lit-on dans leur pensée, dont on devine la haine et le racisme à peine voilé. Et les médias se sont vite emballés: Victorin Lurel est-il tombé sur la tête ? s'est interrogé par exemple le point.fr. D'autres ne vont probablement pas tarder à relayer ces propos amers. L'évènement de la semaine est tout annoncé. Les miliciens de la pensée vont se répandre sans retenue.