Législatives 2017 : la déferlante Macron en marche en France, maintenant tout le monde connait la chanson du changement !
Par nicolas éthèvePublié le
Ce n’est plus une vague, c’est une déferlante sur fond de fort taux d’abstention (51,29%) ! Analyses !
Au premier tour des élections législatives 2017, les électeurs, avec 32% des suffrages exprimés, ont fortement confirmé le choix effectué par les Français dès le premier tour en faveur du nouveau président Emmanuel Macron en votant massivement pour ses candidats labellisés La République En Marche/Modem, une projection Ipsos / Sopra Steria pronostiquant pour le second tour l’obtention d’un nombre de sièges écrasants : entre 415 et 455 sur un total de 577 députés.
Surprises, vous avez dit surprises ?
Rien de finalement très surprenant puisque depuis la mise en place du quinquennat et de l’inversion du calendrier électoral en 2002, les Français ne s’étaient jamais déjugés jusqu’ici dans leurs votes parlementaires exprimés quelques semaines après celui de l’élection suprême, comme l’a bien rappelé Jean-Yves Dormagen sur France Info. Le politologue souligne que cette réforme institutionnelle favorisait également la hausse constante de l’abstention pour ce scrutin, un scrutin pourtant d’une importance cruciale, puisqu’il s’agit pour les électeurs de voir leur territoire local défendu au cœur du Palais Bourbon à Paris, face au gouvernement.
Candidat sortant sur la 9e circonscription de l’Hérault, le socialiste Patrick Vignal qui a rejoint le camp d’En Marche un mois avant le premier tour de la présidentielle et a été positionné ce dimanche en tête du scrutin avec 39,89% des voix, n’a pas manqué de poser lui aussi la question de cette réflexion institutionnelle, en exprimant son étonnement de voir des anciens élus de son camp laminés dans les urnes, alors qu’ils avaient selon lui accompli un bon travail parlementaire :
Regardez l'interview vidéo de nos confrères de Midi Libre :
Face à l’impressionnante déferlante du mouvement Macron, ce premier tour confirme l’écroulement des deux grands partis traditionnels que sont Les Républicains et le Parti Socialiste, qui restent peu ou prou dans les mêmes niveaux qu’à l’élection présidentielle, ainsi que celui des autres formations que sont Europe Ecologie Les Verts, le PRG et le Parti Communiste français, pour leur part en perte de vitesse depuis maintenant bien longtemps.
Rien n'arrête le mouvement
La grande surprise finalement, c’est que le Front National qui est lui aussi depuis sa création un parti traditionnel accuse également le coup d’une importante érosion de son électorat. En effet, alors que sa candidate Marine Le Pen était présente au second tour de l’élection présidentielle 2017, la formation d’extrême droite qui cette fois-ci rassemblé seulement 13,9% des suffrages, ne devrait pouvoir obtenir qu’entre 1 et 5 élus à l’assemblée nationale, toujours selon les estimations de Ipsos / Sopra Steria. Idem pour la France insoumise qui chute à 10,9% au niveau national après avoir atteint 19,58 % avec Jean-Luc Mélenchon à la présidentielle.
Tout bouge
Comme quoi tout bouge, tout le temps et de plus en plus vite dans un contexte politique, social et économique extrêmement tendu sur fond d’exaspération grandissante des électeurs. Tout le monde connait désormais la chanson du mouvement et devra la retenir pour qu’elle ne devienne pas toujours plus catastrophique, comme un bateau tanguant irrémédiablement. Bref, il faut que ça marche pour la France ! Avec une nouvelle République ?