La Justice relaxe le rappeur Orelsan poursuivi par l’association « Ni putes ni soumises »
Par N.TPublié le
Sa chanson « Sale Pute » décrivant la colère d’un jeune homme qui menace sa compagne de violence parce qu’il se découvre trompé avait conduit l’association « Ni putes ni soumises » à le poursuivre en justice pour « provocation au crime ». Le rappeur de 29 ans a été relaxé mardi 12 juin par le tribunal correctionnel de Paris.
Le parquet avait requis la relaxe, estimant que le chanteur s'exprimait dans le cadre de sa "liberté d'expression artistique". Le tribunal n’a pas vu les choses autrement, à la grande satisfaction du chanteur.
"Je ne pense pas que les gens soient suffisamment bêtes pour réitérer ce qui est dit dans une chanson, ou alors c'est qu'ils sont dangereux dès le départ", avait plaidé le chanteur.
"Une femme meurt tous les trois jours sous les coups de son compagnon et ça, ce n'est pas fictif", avait renchéri l'avocate de l'association, Me Samia Megouche, considérant qu’"on ne peut laisser dire tout et n'importe quoi".
« Ni putes ni soumises » défend les filles des quartiers populaires victimes de violence et de machisme. Sa crainte, somme toute légitime, de déplorer un encouragement à la banalisation de ces faits à travers la bouche d’un chanteur apprécié par les jeunes n’a apparemment pas convaincu le tribunal.
Aurélien Cotentin avait reçu le soutien de quelques personnalités, dont Jeack Lang, ancien ministre de la culture. Interviewé mardi 12 juin sur Europe 1, le chanteur qui se disait confiant pour sa relaxe a mis tout ça sur le compte d’une « mauvaise interprétation » de sa chanson.