Maroc: les signes annoncés du fiasco islamiste
Par N.TPublié le
Recommandation folklorique du premier ministre marocain, patron de la formation islamiste aux commandes depuis le 25 novembre 2011, qui a fait le buzz sur les réseaux sociaux : « Prier Dieu pour trouver du travail ! » Et les jobs tomberont du ciel est-on tenté d’ajouter...
On devait pourtant voir se multiplier les emplois, reculer la pauvreté, fleurir partout la justice, et disparaître très vite, comme par miracle, la corruption… La rengaine qui a permis aux islamistes de vendre le paradis sur terre, de collecter des voix et de se hisser aux commandes de l’Etat a fait son temps. L’heure est venue de la confrontation à la réalité socio-économique du pays.
Neuf mois après leur entrée au gouvernement, le tableau est plutôt sombre pour les islamistes marocains: le taux de chômage frôle la barre des 10%, les jeunes sans emploi ont perdu tout espoir et rêvent de quitter le pays, la hausse des prix plombe le pouvoir d’achat, la pauvreté fait tache d’huile, les inégalités se creusent, et la corruption a fait un bond au point de déclencher une campagne de lutte orchestrée par le Palais.
Le gouvernement de Abdelilah Benkirane s’est en revanche vite emparé de la machine répressive pour faire la chasse aux militants des droits de l’Homme, museler les manifestants, neutraliser les revendications syndicales.
Porteur d’un projet confus, incapable d’apporter des réponses aux attentes des classes populaires qui l’ont propulsé aux commandes, le Parti de la Justice et du Développent (PJD), qui n'en a plus que le nom, perd pied à l’épreuve du pouvoir, face à un front social qui se radicalise. Les signes annoncés d’un fiasco.