Italie : Berlusconi essuie une sévère défaite sur les questions des trois référendums

Les Italiens ont massivement dit « non » (90%) à l'abolition de l'immunité pénale du président du Conseil, à l'interdiction du retour au nucléaire et à la privatisation de l'eau, en réponse aux trois questions posées dans le cadre du référendum qui a eu lieu dimanche et lundi 13 juin.

La participation est estimée autour de 57% selon des résultats officiels portant sur la moitié des villes italiennes. Elle permet ainsi d’atteindre le quorum fixé pour la validité du référendum d’initiative.

Silvio Berlusconi a reconnu sa défaite et se trouve surtout désormais plus que jamais dans une mauvaise passe avec les trois procès qui l’attendent. D’autant que c’est le deuxième camouflet en deux semaines, après la défaite de ses candidats aux élections municipales de Naples et Milan.

«Il apparaît clairement que la volonté des Italiens est nette sur tous les thèmes de ce vote », a déclaré Berlusconi dans un communiqué publié par ses services. «Le gouvernement et le parlement ont le devoir d’accepter pleinement les réponses données aux référendums », dont la «forte affluence (…) démontre une volonté de participation des citoyens aux décisions sur notre avenir» a-t-il ajouté.

La "Ligue du Nord", partenaire du président du Conseil, commencerait à se lasser de cet allié devenu encombrant. La majorité se lézarde. Les conséquences politiques pourraient précipiter la chute de Silvio Berlusconi.

Les observateurs attribuent enfin cette forte mobilisation des italiens aux effets des réseaux sociaux qui ont largement contrecarrer la télévision du « Cavaliere ».