D'après des factures consultées par Le Parisien, l'entreprise de Castelnaudary aurait réceptionné trois livraisons de ce type en janvier, ce qu'elle récuse fermement.

Languedoc-Roussillon : 42 tonnes de minerai de cheval auraient été livrées à Spanghero en janvier

Selon des factures consultées par Le Parisien auprès des autorités roumaines, la société Spanghero impliquée dans le scandale des lasagnes à la viande de cheval, aurait réceptionné 42 tonnes de minerai de cheval en janvier. Ce que l'entreprise située à Castelnaudary, en Languedoc-Roussillon, dément formellement... Nouveau coup dur pour la société Spanghero, prise dans les affres de l'affaire des lasagnes à la viande de cheval. Selon Le Parisien, « trois factures » que sa rédaction a « pu consulter auprès des autorités roumaines portent le soupçon » sur la société de Castlenaudary, en Languedoc-Roussillon, ainsi que sur « le tradeur chypriote Draap ».

« Un mélange de maigre, de gras et de collagène »

D'après ces documents, quarante-deux tonnes de minerai de cheval (« un mélange de maigre, de gras et de collagène, sous forme de viande hachée ») ont été livrées à Spanghero en trois fois au cours du mois de janvier, avec le code 0205 0080 qui « signifie ''viande de cheval congelée'' dans la nomenclature internationale ». Chose qu'a démenti, hier, l'entreprise Spanghero auprès du Parisien, après avoir affirmé, le 11 février dernier, dans un communiqué de presse mis en lieu et place de son site internet, qu'elle « n'a pas d'activité d'achat, de revente ou de transformation de produits à base de viande de cheval ». Toujours selon Le Parisien, Jan Fasen, le directeur du tradeur chypriote Draap avait été condamné en 2012 « à un an de prison car il avait fait étiqueter bœuf hallal origine Pays-Bas sur du cheval en provenance d’Amérique du Sud ». D'où cette question du quotidien : « Celui-ci a-t-il pu maquiller certaines pièces du dossier pour échapper à ses responsabilités ? » Quitte à faire couler, sans scrupule, une entreprise Spanghero qui serait alors innocente ? A suivre... A lire !  - Benoît Hamon : Spanghero savait qu'elle étiquetait « boeuf » de la viande de cheval