63è Musc'art : émotion, arts plastiques et littérature
Par MAMIER PierrePublié le
Musc’art N°63, le premier de l’année 2018, après les 24 invités reçus en 2017, la troisième année de l’association, sa 6è d’existence, l’assemblée générale annuelle à 17h, suivie de la réception de trois invités, au lieu de deux.
Le tout en la présence d’un journaliste de Midi Libre, pour la première fois : voilà encore une équation résolue jeudi dernier 11 janvier au restaurant Côté Mer, où la gentille Stéphanie continue à recevoir son monde, avec galette des rois et mousseux, janvier oblige !
La fraîcheur d'une nouvelle année
C’est une jeune frontignanaise de 23 ans qui cherchait un endroit où l’on parlait de poésie à Frontignan et qui a été orientée vers Musc’art, qui a été reçue par Angela Mamier, avant les deux autres invités, afin de faire entendre quelques-uns des textes de ses tout débuts et de recueillir les impressions d’un public d’artistes et d’écrivains, dont certains sont d’ailleurs passés par cette étape qui les a par la suite « lancés ».
Alice, au pays des émotions
Alors Alice Rojo a courageusement fait face à son public, pour se présenter en tant que jeune femme qui, après un Bac Pro, travaille comme couturière pour la haute-couture et qui s’est découvert une passion pour l’écriture après quelques expériences de jeunesse, pas toujours roses d’ailleurs. Elle a commencé sur le ton de la confidence, avec son amour pour les animaux, le soleil et les garçons qui l’ont courtisée. Puis soudain, à l’évocation de la maladie et de la mort de son papa, une grande émotion a surgi comme un tsunami sur le public et même sur ce jeune visage qui n’a pu contenir ses larmes. Le public a quand même eu la force après coup de parler de « fraîcheur, de sincérité et de bon choix des thèmes d’écriture », tout en suggérant quelques petites reprises dans la forme et la diction des textes, dont il fallait séparer les commentaires personnels. Finalement, cette jeune femme s’est vue encouragée à poursuivre son travail, en tenant compte des petites remarques formulées, pas du tout à la taille de l’émotion qu’elle a fait passer ce soir-là.
Avec les mains de Patricia Cachinasco
Avec Patricia Cachinasco, l’on est revenu au concret des objets, aussi venus de l’esprit mais fabriqués à la main par le biais du modelage, de la poterie, de la céramique et des moulages, avec un peu de peinture, tous arts dans lesquels Patricia baigne désormais en y mettant toute sa passion, après avoir elle-même contribué pendant des années, en tant que présidente de l’association des « 4 Saisons »-où elle a passé la main, après avoir attiré une centaine d’adhérents-à l’éclosion de talents d’artistes locaux.
Synergies
Sa collaboration avec Jean-Louis Delorme (récemment venu à Musc’art) lui a beaucoup appris, a-t-elle déclaré, ne serait-ce que pour les aquarelles à l’encre qu’elle réalise aujourd’hui, comme les autres objets, souvent sur commande. Patricia est alors passée du détail de la fabrication de la céramique au « raku », avec ses surprises, où elle travaille souvent le thème de la main et « les choses utiles », sur lesquelles elle adore mélanger les couleurs, ce qui la change du blanc de sa chère région de naissance, celle de Briançon, où elle sait aussi réaliser de magnifiques photos. « Je fonctionne à l’impulsion », a-t-elle enfin déclaré, avant d’avouer que la prochaine sera, bien sûr, destination neige !
La plume d'Eric Gohier pour les enfants
Eric Gohier était loin d’être un inconnu à Musc’art, reçu qu’il a été plusieurs fois pour ses romans, nouvelles et poèmes, que l’on retrouve chez les Auteurs au Soleil, sur le marché de Frontignan en été. Mais cette fois, avec Angela Mamier, Eric a parlé de son dernier livre « Contes de la pleine lune », plutôt destiné aux enfants. Mais, c’est bien connu, dans tout adulte dort encore un enfant et cette « littérature pour enfants » est et peut être lue par les adultes. Si François Bunel (à la télévision) se demande si cette littérature fait partie de la littérature générale ou est produite à seules fins commerciales, Eric Gohier répond qu’elle a la capacité de faire entrer l’enfant dans la littérature, que « la lecture ouvre au rêve…et peut faire ouvrir les yeux sur le monde ». Pas du tout une « sous-littérature », elle eput être renforcée par les classiques, ces livres « qui traversent les générations » et qui contribuent aussi à la formation intellectuelle de l’enfant puis de l’adulte. Lesquels, dans le public d’Eric ont pu de nouveau apprécier l’art de l’écrivain qu’est Eric, quan il a lu deux contes, mais cette fois pour adultes.
Ce 63è Musc’art s’est terminé, comme d’habitude, à Côté Mer, spécialement ouvert pour Musc’art, par un repas convivial dont Stéphanie détient, elle seule, le secret !