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Maroc : au moins 37 morts dans des crues soudaines à Safi

Dimanche 14 décembre de violentes précipitations ont provoqué des crues soudaines dans la ville côtière de Safi, sur l’océan Atlantique. Au moins 37 personnes ont perdu la vie, selon un bilan officiel actualisé lundi par les autorités locales. À ce stade, le Palais royal n’a pas encore publié de réaction officielle à cette catastrophe meurtrière.Dimanche après-midi et en soirée, une intense pluie orageuse s’est abattue sur Safi et ses environs, saturant en moins d’une heure les réseaux d’évacuation des eaux. Les ruelles, quartiers historiques et zones commerciales ont été submergés par des torrents d’eau boueuse, qui ont envahi des habitations et des commerces et emporté des véhicules. Dans plusieurs secteurs, les eaux ont atteint des niveaux exceptionnels, piégeant des habitants et des commerçants dans leurs locaux.

Les secours, engagés toute la nuit et lundi matin, ont recensé au moins 37 décès, ce qui constitue le bilan le plus lourd pour des intempéries de ce type au Maroc depuis plus d’une décennie. Parmi les victimes figurent des personnes prises au piège dans des bâtiments envahis par les eaux. Au moins 14 personnes ont été hospitalisées, dont deux en soins intensifs, et plusieurs autres ont subi des blessures nécessitant des soins.

Dans les heures qui ont suivi l’événement, les écoles de la province ont été fermées pour une durée de trois jours par mesure de précaution, tandis que la circulation a été perturbée en raison de tronçons routiers endommagés ou rendus impraticables par les débordements. Des routes reliant Safi à des localités voisines ont été coupées, compliquant l’accès des secours dans certains secteurs plus périphériques.

Crues, infrastructures et climat : des questions vives

Le caractère soudain et destructeur des précipitations a relancé le débat sur la vulnérabilité des infrastructures urbaines face aux phénomènes météorologiques extrêmes. Dans plusieurs rapports récents, des spécialistes du climat ont souligné que des sols durcis par des années de sécheresse — le Maroc connaît un déficit pluviométrique récurrent — favorisent le ruissellement violent et l’augmentation du débit des crues lorsqu’il pleut intensément.

Les villes côtières comme Safi, avec des réseaux d’assainissement parfois insuffisants pour absorber des pluies abondantes sur de courtes périodes, se trouvent particulièrement exposées. Des questions se posent dès lors sur l’adéquation des systèmes d’évacuation des eaux pluviales, leur maintenance et la planification urbaine face à des épisodes météorologiques qui, selon les météorologues, pourraient devenir plus fréquents avec le changement climatique.

À l’heure où les familles endeuillées et les autorités locales s’efforcent d’organiser l’aide d’urgence et l’identification des victimes, l’absence d’une prise de parole du Palais royal marocain interroge une partie de l’opinion publique et de la société civile. Dans un contexte national déjà marqué par des enjeux de gestion des risques naturels et d’adaptation climatique, la catastrophe de Safi devrait poser dès les prochains jours la question de réponses institutionnelles plus visibles et coordonnées.

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