la France plaide en faveur d'une aide conséquente au profit de Bamako... (Xinhua)

Mali: la France tente de convaincre des donnateurs potentiels

La conférence des donateurs pour l'aide au Mali se tient mercredi à Bruxelles, en Belgique, avec la participation de près de 80 États, essentiellement des pays membres de l'Union européenne et de l'Union africaine, afin de tenter de rassembler deux milliards d'euros d'aide au bénéfice de Bamako.

"Nous allons apporter une aide importante au Mali, probablement près de 2 milliards d'euros", a déclaré le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, tout en insistant sur "la nécessaire traçabilité de l'aide et le suivi des projets".

 "L'idée centrale de cette conférence est la suivante : les événements de 2012 ne sont pas un accident de parcours", a poursuivi le chef de la diplomatie française dans son discours prononcé à l'occasion de la conférence.

 "Ils sont largement la conséquence d'une stratégie de développement qui n'a pas, ces dernières années, donné les résultats escomptés. Les raisons sont internes - fragilité des institutions notamment - et externes - suivi insuffisant de l'aide internationale", a estimé M. Fabius.

 "Dans le cadre de cette conférence, et en réponse au "Plan pour la relance durable" du Mali, nous nous engagerons pour la période 2013-2014 comme nous l'annoncerons aujourd' hui. En plus de cette aide bilatérale, la France apportera une forte contribution via son aide multilatérale", a-t-il ajouté.

 La contribution de la France à cette aide internationale au Mali devrait s'élever à environ 280 millions d'euros, selon plusieurs médias français.

 "La France, avec notamment l'aide des pays voisins et des Européens, a accepté de mettre en jeu la vie de ses soldats et consacré des moyens importants pour aider le Mali à préserver son intégrité", a notamment rappelé M. Fabius.

 Six soldats français sont décédés depuis le début de l'opération Serval, lancée par l'armée française au Mali afin de stopper la progression vers la capitale, Bamako, des groupes islamistes armés qui occupaient jusqu' alors le Nord-Mali, soit les trois gouvernorats de Tombouctou, Gao et Kidal.

Des opérations se poursuivent cependant dans certaines zones désertiques du Nord-Mali, où des djihadistes ont pu prendre refuge. "La guerre est en passe d'être gagnée, il faut maintenant réussir la paix", a souligné M. Fabius.