Zone méditerranéenne : accord pour le contrôle des émissions d’oxydes de soufre (SECA)
Par racPublié le
Une convention a été signée approuvant une nouvelle stratégie pour la période 2022-2027 afin de parvenir à une mer saine, propre, durable et résiliente au changement climatique. Les pays du bassin se sont entendus lors de la COP22 pour créer une zone de contrôle des émissions d’oxydes de soufre (SECA) pour la Méditerranée.
Selon cet accord, les navires traversant la Méditerranée ne seront autorisés à utiliser que des carburants à faible teneur en soufre dans l'objectif d'améliorer la qualité de l'eau et de l'air de cette zone maritime. En utilisant des carburants soufrés, les navires engendrent dégradent la qualité de l’air des villes portuaires, comme à Marseille qui enregistre 20 % des émissions d’oxydes d’azote, 70 % des émissions d’oxydes de soufre et 2 % des émissions primaires de particules fines.
Cette décision importante aidera également les États membres de l'UE à protéger leurs territoires maritimes et à respecter les engagements environnementaux pris dans le cadre de l'accord vert européen, notamment la stratégie en faveur de la biodiversité et le plan d'action pour une pollution zéro.
Des attentes fortes
Après de longues négociations menées auprès et par la Commission européenne avec l’Égypte, Malte, Grèce et Chypre, la SECA entrera en vigueur le 1er janvier 2025. Cette zone couvrira la Méditerranée, « de Gibraltar à la limite de la zone d’attente du canal de Suez ». Toutefois, le Canal de Suez ne sera pas inclus dans la SECA. Pour le lituanien Virginijus Sinkevicius, commissaire européen chargé de l'environnement, des océans et de la pêche, cet engagement " manifeste la volonté de travailler avec nos partenaires non européens pour atteindre des normes élevées de protection de l'environnement, conformément à notre "Green Deal" européen. Je suis particulièrement fier que toutes les parties contractantes aient accepté de désigner la Méditerranée comme une zone de contrôle des émissions de soufre afin de protéger la santé de millions de citoyens méditerranéens et leur environnement marin contre la pollution des navires."
A noter que la mise en place de cette zone nécessite encore une décision des pays membres de l’Organisation maritime internationale (OMI), principale instance de réglementation mondiale du transport maritime. La décision sera donc concrétisée par une soumission de l’accord à l’OMI, lors du prochain Comité Environnement (MEPC) qui se déroulera en juin 2022.