France: piégée par un imitateur au téléphone, la candidate de droite Nadine Morano encense le Front National
Par yazPublié le
L'enregistrement complet doit être diffusé vendredi matin vers 8h30 dans la chronique de Gérald Dahan sur Sud Radio. Il est disponible sur le site de la radio. Nadine Morano s'est faite facilement piégée, tant elle est acquise aux idées et valeurs de l'extrême droite, au point sans doute de regretter secrètement de ne pas en faire partie, tant les choses se corsent pour sa famille politique. Chassez le naturel, il revient au galop!
Dans ce canular téléphonique de l'imitateur Gérald Dahan se fait passer pour Louis Aliot, Vice-président du Front National.
Dahan-Aliot appelle Morano sur son portable pour tenter de troquer un retrait de l'UMP Etienne Mourrut dans le Gard contre un soutien du candidat FN dans la circonscription où elle est en difficulté.
«Monsieur Mourrut s’est maintenu parce que François Fillon lui a demandé de le faire», explique Morano, sans s'offusquer. Avant de dire, dans la droite ligne de son interview au journal Minute, que Marine Le Pen «a beaucoup de talent» et qu'«il y a des tas de projets de société sur lesquels je suis d'accord avec vous». Extrait:
Un peu plus tard, Nadine Morano écourte la conversation. «Monsieur Aliot, je vais vous dire, vous êtes très sympathique, mais je suis en campagne.» Avant de s'enflammer: «La droite, la gauche, c’est tout de même pas pareil, ils vont nous mettre le droit de vote des étrangers, je sais pas si vous vous rendez compte». Avant d'enchainer: «J’ai pas envie que ça devienne le Liban chez moi». Extrait:
Après cette dernière envolée, l'échange se termine rapidement, Nadine Morano doit continuer sa campagne et demande au faux Allot de lui envoyer un «texto» avec son numéro de portable, «comme ça on pourra se rappeler». «Quand j'ai appelé, elle était dans la rue. Sur l'enregistrement complet [avant le montage, ndlr], on l'entend dire bonjour à des gens», précise Gérald Dahan, qui assure que les seules coupes faites dans l'enregistrement sont de «courts passages où on parle de tout et de rien».