Covid-19: l'Espagne ouvre les vannes
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La normalisation de la maladie commence à être intégrée en Espagne. Le pays compte sur une transformation du coronavirus en épidémie endémique pour envisager le retour à un monde sans restrictions sanitaires.
Un changement profond dans la gestion de la crise sanitaire
De nombreux spécialistes considèrent qu'avec la proéminence d'Omicron, le COVID-19 qui paralyse le monde, va évoluer vers une maladie endémique. Le chef du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez a appelé à réévaluer la maladie en tant que telle.
"Nous sommes dans une nouvelle phase de transition de la pandémie. Tout indique qu'avec le temps on ira vers une maladie endémique", a déclaré, mercredi, la ministre de la Santé, Carolina Darias lors d'une conférence de presse
L'Espagne passera d'une "surveillance d'urgence à une surveillance soutenue", selon la ministre Carolina Darias. Concrètement, cela signifie que le pays passera à un système de surveillance plus proche de celui qui est actuellement en vigueur pour les grippes saisonnières.
Pour l'heure, la situation sanitaire du pays ne permet pas encore la mise en place de cet aménagement, à l'inverse du Royaume-Uni, pays qui a lui-même l'aspiration de sortir au plus vite de la pandémie et qui a passé le pic des contaminations de cette vague. Si Carolina Darias s'estimait optimiste quant à l'évolution de la courbe espagnole des contaminations, le taux d'incidence reste encore extrêmement élevé avec 2839 contaminés pour 100.000 habitants (moyenne cumulée sur 14 jours, ndlr).
Fin du masque, des jauges ou encore des quarantaines et de la vaccination obligatoire pour tous
De nombreux professionnels de santé espagnols, représentés par la Semfyc (association de médecins généralistes d’Espagne) ont apelé à "la fin de l’exceptionnalité", et à ainsi à la fin du masque obligatoire, des jauges ou encore des quarantaines. De plus, elle recommande d'accepter un nombre "inévitable" de morts annuels du Covid.
En ce qui concerne la vaccination justement, elle serait réservée à une partie de la population, la plus à risque. Jeudi, les autorités sanitaires ont donné le feu vert à une quatrième dose d'immunisation, qui sera réservée aux personnes très vulnérables comme celles qui sont immuno-déprimées, mais aussi les patients atteints du cancer, les personnes transplantées ou en dialyse.