Nice : une marche de soutien au bijoutier organisée ce lundi
Par yazPublié le
L’affaire du bijoutier mis en examen après avoir abattu un des cambrioleurs continue à mobiliser les foules. C’est dans la rue cette fois qu’environ 1000 personnes étaient attendues ce lundi pour afficher leur soutien à Stephan Turk.
On ne veut pas le far west !
Le président de la fédération commerciale Philippe Desjardins a déclaré auprès de "Nice-Matin"."Le but, c’est d’éviter qu’un tel drame ne se reproduise. On ne veut pas le far west".
Stéphan Turk a été victime d’un braquage organisé par des braqueurs récidivistes à l’ouverture de sa boutique « La Turquoise ». Ils l’ont menacé avec un fusil à pompe et lui ont porté des coups de poing et pieds pour qu’il ouvre le coffre contenant les bijoux. C’est lorsqu’ils ont pris la fuite que les deux jeunes ont essuyé des coups de feu de la part du bijoutier.
Antony, l’un des deux agresseurs, fut atteint mortellement. Ce jeune de 18 ans avait été plusieurs fois condamné par la justice pour des vols, des violences et des infractions routières.
Après avoir été présenté au juge niçois et mis en examen pour homicide volontaire, le bijoutier niçois n’a cessé de recevoir de soutiens, que cela soit du côté des politiques ou d’anonymes.
Une manifestation loin d’être à la hauteur de la mobilisation sur le net
La vague de mobilisation sur internet sur un sujet d’ordre politique et social n’a jamais été aussi importante. La page de « soutien au bijoutier de Nice » a largement dépassé le million et demi de « Likes » (nombre de personnes ayant « aimé » la page).
Un chiffre énorme qui a suscité quelques interrogations suite à la diffusion des statistiques détaillées de la page par l'outil SocialBakers. Ainsi, 80 % des internautes ayant aimé la page l’ont semble-t-il fait depuis l’étranger. L’ex directeur de communication de Google France semble très sceptique devant ces chiffres et parle même de «Faux likes» ou de « gonflette ».
L’achat de likes est une pratique courante chez les agences de communication spécialisées dans la promotion de marques sur internet. Le fait que l’administrateur de la page soit anonyme, a aussi suscité des interrogations. De nombreux regards se tournent vers le parti d’extrême droite dont la présidente, Marine Le Pen, affirme que son parti « n’a strictement rien fait dans cette affaire ».
En tout cas, cette affaire a relancé le débat sur l’efficacité de la justice française en pleine période électorale. Elle a aussi permis aux élus de droite, front national en tête, d’agiter le drapeau de la peur.