Algérie : décès de Ali Kafi, ancien président du Haut Comité d'Etat
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Ali Kafi avait présidé le Haut Comité de l'Etat (HCE), organe de la gestion provisoire de l'Etat dont il était devenu l'un des membres fondateurs lors de l'annulation du deuxième tour des élections légistaives en 1992.
Né le 17 octobre 1928 à M'Souna, localité près de la ville d'El Harrouch dans la province de Skikda (470 km à l'est d'Alger), Ali Kafi s'engage dans le mouvement national contre le colonialisme français (1830-1962) vers 1945, pour rejoindre ensuite les rangs de l'Armée de Libération nationale (ALN, aile armée du Front de Libération nationale, FLN) dès le déclenchement de la guerre d' indépendance en 1954.
Il gravit les échelons de représentant militaire au grade de colonel, et enfin commandant de la wilaya II (région du Constantinois) de 1957 à 1959.
En mai 1959, il fait partie des dix colonels chargés de l'organisation des opérations militaires de l'ALN à Tunis, où il s' installe jusqu'à l'indépendance du pays en 1962.
Après l'indépendance, il est nommé ambassadeur d'Algérie dans plusieurs pays : au Liban en 1963, en Syrie en 1966, en Tunisie en 1975 et représentant algérien la même année de la Ligue arabe alors installée à Tunis, et également en Egypte, en Irak et en Italie.
Le 11 janvier 1992, après la démission du président Chadli Bendjedid (1929-2012) et les troubles qui s'en suivirent suite aux menaces des islamistes de prendre le pouvoir, l'armée a mis en place un Haut comité de l'Etat, soit une présidence collégiale de transition, et Ali Kafi en est nommé membre.
Le 2 juillet de la même année, il succèdera au président du HCE Mohamed Boudiaf assassiné le 29 juin 1992, organe qu'il présidera jusqu'au 30 juin 1994, date à laquelle il remettait ses pouvoirs de chef de l'Etat à Liamine Zéroual.