Syrie : la police tire à vue sur les manifestants, les réfugiés se pressent à la frontière avec la Turquie
Par N.TPublié le
Les opposants au régime dictatorial de Bachar Al-Assad appellent à de nouvelles manifestations vendredi. Les forces de sécurité continuent à réprimer sauvagement tous les rassemblements. Les réfugiés se pressent la frontière turque. La situation humanitaire s’aggrave de jours en jours.
«J'appelle à nouveau le président Assad et les autorités syriennes à arrêter de tuer des gens et d'engager un large dialogue et de prendre des mesures audacieuses (...) avant qu'il ne soit trop tard» a exhorté Ban Ki-Moon, jeudi à Sao Paulo.
Le secrétaire général pousse là un cri d’impuissance devant l’incapacité de la Communauté internationale à stopper la machine de guerre déployée par Bachar Al-Assad contre son peuple.
La Chine et la Russie s’opposent toujours à toute ingérence dans les affaires syriennes. «Les parties appellent au règlement des conflits par des moyens pacifiques», disent conjointement dans une déclaration signée par les présidents russe et Chinois. Les deux puissances disposent d'un droit de veto, pouvant entraver l'adoption par les 15 membres du Conseil de sécurité de l'ONU d'un texte acondamnant la répression en Syrie.
Sur le terrain, la répression bat son plein. La police tire à vue sur les manifestants. Comme par exemple mercredi à Harasta, dans la banlieue de Damas, pour disperser un rassemblement de femmes réclamant la libération des maris et proches arrêtés lors des rafles qui s’intensifient, rapporte l’agence Reuters.
Des dizaines de chars et de véhicules de transport de troupes se sont déployés autour de Khan Cheikhoun, ont rapporté le chef de l'Observatoire syrien des droits de l'homme, basé à Londres.
Les réfugiés sont de plus nombreux à fuir en direction de la Turquie où ils s’entassent dans des camps. Le gouvernement Turc estime à 10.000 les réfugiés présents sur son territoire auxquels les autorités ont décidé de porter secours.
Selon des organisations syriennes de défense des droits de l'homme, 1 300 civils et plus de 300 militaires ont trouvé la mort depuis le début, en mars, de la contestation du pouvoir détenu par le clan Assad depuis 41 ans.