Vidéo : le principal suspect passe aux aveux dans l'affaire des "Disparues de Perpignan"
Par yazPublié le
Il se disait totalement étranger hier lors de son interpellation, le principal suspect est finalement passé aux aveux dans l'affaire des "disparues de Perpignan". Le procureur a annoncé ce matin qu'Il sera placé en détention provisoire.
C'est lors d'une conférence de presse que le Procureur de la République a confirmé l'implication du suspect et sa mise en examen pour "viol avec armes en récidive et assassinat". Hier soir, après plus de vingt heures de garde à vue, les enquêteurs ont emené Jacques R. à l'endroit où Moktharia Chaïb avait été retrouvée atrocement mutilée. L'homme est passé aux aveux suite à ce déplacement. Déjà connu des services de police, il a été interpellé plusieurs fois pour agression sexuelle et violences et se retrouve encore une fois dans les mains de la justice.
Dès le début de l'affaire, Jacques R. faisait partie de la centaine de suspects, mais rien ne permettait jusque là de l'identifier. La semaine dernière, c'est grâce au progrès de la science que tout s'est accéléré et que son ADN a pu être rapproché avec l'ADN trouvé sur la chaussure de sa victime.
Les doutes persistent quant à son implication dans le meurtre des deux autres "disparues de Perpignan"
Le procureur est resté cependant très prudent sur son implication dans les autres meurtres, soulignant qu'à cette étape de la procédure, Jacques R. était toujours présumé innocent.
En juin 1998, une autre femme est sauvagement assassinée. Il s'agit de Marie-Hélène Gonzalez, 22 ans, dont le corps mutilé et décapité est retrouvé dans le quartier de la gare de Perpignan un an après celui de Mokhtaria Chaïb. A l'époque, Jacques R. vit bien à Perpignan.
Mais si deux ADN masculins ont pu être isolés sur la scène de crime de Marie-Hélène Gonzales, ils sont différents de celui retrouvé sur les chaussures de Mokhtaria Chaïb. Celui de Jacques R. Quant à la toute première "disparue de Perpignan", Tatiana Andujar, cette lycéenne de 17 ans avait disparu dans la même zone, en septembre 1995. Son corps n'a jamais été retrouvé. A l'époque, Jacques R. était en prison en Picardie...
Les familles des trois disparues restent prudentes elles aussi prudentes pour l'heure. Le suspect "était incarcéré au moment où ma fille a disparu. Pour nous tout est à refaire, on est repartis à la case départ", a déclaré sa mère Marie-José Garcia jeudi matin à BFMTV.