Le général Robert Mood, chef des observateurs de l'ONU en Syrie, a annoncé samedi 16 juin "la suspension" de la mission en raison de l'"intensification de la violence" (Xinhua)

Syrie: les observateurs de l'ONU jettent l'éponge

Sans surprise, les observateurs de l'Onu présents en Syrie et supposés surveiller le cessez-le-feu conclu entre Damas et l'émissaire de l'ONU Kofi Annan, jettent l'éponge. Une chose est sûre, les civils continuent à payer un lourd tribut.

Le général Robert Mood, chef des observateurs de l'ONU en Syrie, a annoncé samedi 16 juin "la suspension" de la mission en raison de l'"intensification de la violence", selon des sources concordantes.

Les 300 observateurs présents en Syrie "arrêteront de patrouiller jusqu'à nouvel ordre", ajouté M. Mood, promettant que la mission reprendrait dès que la situation le permettrait.

"L'absence de volonté des deux parties (gouvernement et opposition) pour parvenir à une transition pacifique, et la poussée vers les solutions militaires accroissent les pertes : des civils innocents, hommes, femmes et enfants sont tués tous les jours. Cela augmente aussi les risques que prennent les observateurs", a expliqué le général onusien.

Le ministère des affaires étrangères syrien dit "comprendre" cette décision et rejette la responsabilité des violences sur des "groupes terroristes", rapporte l'AFP.

En réalité, le gouvernement réprime sauvagement une opposition qui conteste sa légitimité. Mais fort du soutien de la Russie et de la Chine il continue à ordonner des assassinats collectifs.

La ville de Homs était samedi 16 au soir la cible de l'artillerie syrienne. La Communauté internationale se limite pour l'instant à des condamnations de plus en plus fermes, mais complètement inutiles.