«Journée des prisonniers» en Palestine, plusieurs milliers de détenus observent une grève de la faim
Par N.TPublié le
Mille deux cent détenus palestiniens dans les geôles israéliennes observent une grève de la faim, ce mardi 17 avril, dans le cadre de la "journée des prisonniers", pour protester contre leurs conditions de détention qui ne cessent de s’empirer.
Deux mille trois cents autres détenus ont également décidé de refuser toute nourriture pendant vingt-quatre heures, confirment les services pénitentiaires israéliens cités par l’AFP. Ceux-ci ne considèrent le refus de nourriture comme une grève de la faim, seulement lorsqu'il dure plus de quarante-huit heures.
Libérée en avril après une grève de la faim de 43 jours, Hanaa Chalabi, jeune femme de 30 ans, accusée par Israël d'être un "agent du djihad mondial" et exilée pour trois ans dans la bande de Gaza, a appelé au soutien du mouvement, rapporte l’AFP.
« Nous appelons les masses palestiniennes à exercer une pression populaire sur la puissance occupante afin d'améliorer les conditions des prisonniers, mettre fin à la détention administrative et obtenir la libération des prisonniers malades », a-t-elle déclaré.
Quatre mille sept cents prisonniers
« Les prisonniers poursuivront leur grève de la faim jusqu'à ce que leurs revendications soient satisfaites, parce que c'est le seul moyen, comme l'a montré mon expérience et celle du cheikh Khader Adnane », a-t-elle poursuivi.
Ce dernier, militant du Djihad islamique âgé de 34 ans, devrait être libéré mardi 17 avril après avoir observé une grève record de soixante-six jours pour protester contre sa détention sans charge ni procès. Il constitue désormais un exemple pour le reste des détenus.
Plus de quatre mille sept cents Palestiniens seraient emprisonnés en Israël, dont cent vingt incarcérés avant les accords d'Oslo de 1993 et trois cent vingt en détention administrative.
La plupart d'entre eux sont détenus pour des motifs de sécurité et purgent des peines de prison à perpétuité. Selon la loi israélienne, héritée du mandat britannique, un suspect peut être retenu jusqu'à six mois sans inculpation en détention administrative, renouvelable indéfiniment, par les autorités militaires.