Les habitants de Gaza sont menacés de famine, alerte l’ONU
Par N.TPublié le
Gaza agonise… l'aide humanitaire a été interrompue et les communications ont été coupées, aucune infrastructure ne fonctionne faute d’électricité et de carburant, tandis que l’armée israélienne poursuit la traque des habitants avec l’objectif de les isoler sur une seule portion du territoire. La population est désormais confrontée à une grave menace de famine, dénonce l'ONU.
La situation est désespérée, avec seulement 10 % des besoins alimentaires quotidiens satisfaits et une augmentation de la déshydratation et de la malnutrition parmi la population de 2,3 millions d'habitants.
Les camions d'aide ne peuvent plus entrer dans l’enclave en raison du manque de carburant, ce qui rend impossible la distribution des denrées. Les systèmes alimentaires déjà fragiles sont en train de s'effondrer.
Le Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations unies a mis en garde, jeudi, contre le « risque immédiat de famine » à Gaza, où nourriture et eau sont devenus « quasi inexistantes ».
« Avec l’hiver qui approche à grands pas, les abris précaires et surpeuplés, ainsi que le manque d’eau potable, les civils sont confrontés à un risque immédiat de famine », a alerté la directrice exécutive de l’agence onusienne basée à Rome, Cindy McCain, par voie de communiqué, repris par le quotidien français Le Monde.
L’aide humanitaire, une arme de guerre
« Il n’y a aucun moyen de satisfaire les besoins alimentaires actuels avec un seul point de passage frontalier opérationnel. Le seul espoir est d’ouvrir un autre passage sûr pour permettre l’accès humanitaire et l’apport de nourriture qui sauvera des vies à Gaza », a expliqué Cindy McCain.
L'UNRWA, l'agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens, a dénoncé de son côté l'utilisation de l'aide humanitaire comme arme de guerre.
L'armée israélienne cherche à forcer la population à se déplacer vers une "zone de sécurité" à Mawasi, une petite ville côtière, où l'aide humanitaire pourrait être acheminée.
Les dirigeants de 18 agences des Nations Unies et organisations caritatives internationales ont rejeté cette proposition de zone de sécurité, arguant qu'il serait trop dangereux de regrouper les civils dans une seule zone pendant que les hostilités se poursuivent.
Ils ont appelé une nouvelle fois à un cessez-le-feu immédiat et à un accès ininterrompu à l'aide humanitaire et au carburant pour la population de Gaza.
Israël est férocement opposé à cette issue. Priver les habitants de nourriture fait partie de sa stratégie génocidaire. La puissance occupante a la voie libre, les dirigeants occidentaux, dont l’Amérique en tête, continuent à préserver son impunité.