Pluie de feu sur Gaza, des dizaines de morts palestiniens, terreur sur le territoire…

L’Etat hébreu a intensifié ses frappes aériennes samedi 17 novembre sur la bande de Gaza, semant panique et terreur dans la population civile sans défense. Les seuls bombardements de samedi ont fait plus d’une dizaine de morts. L'Egypte tente une médiation en vue d’une trêve, mais en vain.

Les pilonnages intensifs de la bande de Gaza ont fait samedi 17 novembre dix morts et ont détruit le siège du gouvernement du Hamas. Depuis le début des frappes mercredi 14, 43 palestiniens ont été tués, en grande majorité des civils, et 385 autres blessés. Trois israéliens ont péri suite à des tirs de roquettes à partir de Gaza.

Les tirs israéliens visent comme d’habitude les bâtiments officiels, mais pas seulement. Les bombardements atteignent des quartiers à forte concentration urbaine, selon de nombreux témoins qui décrivent des scènes d’horreur.

«La présidence égyptienne va recevoir aujourd'hui (Khaled) Méchaal, l'émir du Qatar Hamad ben Khalifa al Thani et le premier ministre turc Tayyip Erdogan pour évoquer la situation à Gaza», a-t- on déclaré de source proche de ses services.

Le ministre tunisien des Affaires étrangères Rafik Abdessalem s'est rendu samedi matin à Gaza, où il a dénoncé une "agression israélienne flagrante", rapporte l’AFP.

"Le massacre de ces enfants..."

Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan, en visite en Egypte, a estimé qu'Israël portait l'entière responsabilité de l'escalade et assuré que "tôt ou tard", l'Etat hébreu devrait rendre des comptes "pour le massacre de ces enfants" à Gaza, selon la même source.

L'Iran a appelé le monde islamique à des "actions de représailles" contre Israël et l'Afghanistan a condamné "fortement" les raids.

Israël a bouclé vendredi les accès à Gaza confirmant la préparation d’une intervention terrestre.

En décembre 2008 et janvier 2009, Israël a mené une offensive de trois semaines à Gaza, l'opération "Plomb durci" qui a fait 1.400 morts parmi les Palestiniens et treize chez les Israéliens.

Samedi après-midi, une roquette palestinienne a été détruite en vol au-dessus des faubourgs sud de Tel Aviv, la capitale commerciale israélienne.

C’est la première fois que les israéliens se trouvent menacés à ce point par des tirs de roquettes. Un fait qui marque assurément un tournant dans le rapport de force et pourrait conduire à des développements inattendus.