France : François Bayrou était-il informé des violences à Notre-Dame de Bétharram, est-il intervenu ?
Par red avec agencesPublié le
L'affaire des violences à Notre-Dame de Bétharram connaît un nouveau rebondissement. Un avocat, Jean-François Blanco, a récemment sollicité l'ouverture d'une enquête pour « entrave à la justice ». Cette demande suit les déclarations d'Alain Hontangs, un ancien gendarme, qui suggère qu'il y aurait pu y avoir une intervention de François Bayrou, actuellement Premier ministre, dans une enquête datant de 1998.
À cette époque, le père Carricart, ancien directeur de l'école, était accusé de viol. D'après un reportage de TF1 dans "Sept à Huit", Alain Hontangs indique que le juge d'instruction, Christian Mirande, aurait évoqué une intervention de Bayrou, alors président du conseil général des Pyrénées-Atlantiques, auprès du procureur de Pau.
Jean-François Blanco, élu municipal à Pau et avocat du premier élève à avoir porté plainte en 1996 pour des violences à Bétharram, justifie sa demande d'enquête par la gravité des accusations. Il souhaite clarifier les rôles des uns et des autres, en particulier celui de François Bayrou.
De nouvelles plaintes
Le juge Mirande, bien qu'il se souvienne de discussions avec Bayrou, n'a pas de souvenir précis d'une telle demande d'intervention. Il souligne cependant que François Bayrou n'a jamais exercé de pression sur lui.
Alain Hontangs persiste dans ses affirmations, déclarant que le procureur général avait requis de voir le dossier, une situation inédite dans sa carrière. Ce détail surprend le juge Mirande, qui précise que normalement, le procureur général demande le dossier au procureur de la République, et non directement au juge.
L'affaire prend de l'ampleur avec de nouvelles plaintes concernant des événements remontant aux années 60. Le père Carricart, après avoir été brièvement détenu en 1998, avait fui au Vatican et fut retrouvé mort à Rome en 2000. Ces événements suscitent des interrogations sur les circonstances de sa fuite que Blanco souhaite voir éclaircies.
Dans ce contexte, François Bayrou a fermement nié toute intervention auprès des autorités judiciaires, dénonçant des accusations infondées visant selon lui à semer le chaos.