André Vinas au coeur du 17è Festival du Livre de la Mer à Argelès-sur-Mer
Par MAMIER PierrePublié le
Des hommages multiples ont été rendus par ceux qui l'ont connu au grand homme de lettres qu'était André Vinas à ce 17è Festival du Livre de la Mer à Argelès
S’il fut question lors de ce 17è Festival du Livre de la Mer et de la Montagne à Argelès-sur-Mer de « géants », ceux d’Argelès ( St Côme et St Damien) et ceux de la communauté belge invitée de Fontaine- l’Evêque (Wauthier, Basilie et le Petit Nicolas), il y en a un autre qui a largement dominé les cinq autres pendant ces deux journées d’hommages qui lui ont été rendus, il s’agit d’André Vinas, le président de ce Festival, décédé en mars dernier et autour duquel famille, amis, autorités et public ont unanimement célébré la mémoire d’hommes de lettres, de responsable d’associations et de grand argelésien engagé dans la protection du patrimoine maritime et montagnard de sa chère Catalogne.
Vincent Vinas, le fils d’André, qui porte désormais le flambeau du Festival, a salué et remercié le public du samedi matin et exprimé son désir de vivre ce Festival comme une fête et au nom du « Livre de la Mer », de « continuer ce projet pour attirer un public élargi, afin d’ouvrir le Festival vers les jeunes et les formes d’expression modernes, pour que reste l’empreinte du fondateur.. »
Noël Van Kerckhoven, bourgmestre de Fontaine-l’Evêque, à la tête d’une forte délégation belge, animée par son « ambassadeur » de l’amitié belgo-catalane, André Libert, a chanté les mérites d’une commune de 17 000 habitants désireuse de « construire des ponts » d’amitié culturelle et festive, au vu de la chaleur de l’accueil reçu à Argelès.
Antoine Parra, maire d’Argelès « la culturelle » a abondé dans le sens du bourgmestre en soulignant que « ces ponts valaient mieux que des murs.. » C’est alors tout un flot de cadeaux (chocolats, bières, miels et drapeau…) qui sont venus d’Outre Quiévrain inonder tous les responsables politiques, communaux et associatifs d’Argelès.
Pendant tout cet après-midi de samedi, se sont succédé bon nombre d’intervenants de la famille proche ou amis de toujours d’André Vinas, qui ont évoqué l’écrivain-poète, amoureux des eaux de la mer et des étangs ainsi que du Canigou, la montagne sacrée, mais aussi André Vinas photographe, pédagogue (« qui enseignait des méthodes à ses élèves ») et correcteur de journal à Massana et engagé pendant 30 ans à « Rivages de l’Art ».
Puis la poésie a pris toute sa place avec des textes d’André Vinas, lus en roumain et en français, avant que les poètes wallons et André Libert, leur chef de file ne déclarent à propos d’André « …Tu as bien semé….des rejets ont poussé.. » et de chanter dans l’émotion « la famille que forment Wallons, Catalans et Français ».
La chorale des Cantarelles de St André allait clore brillamment dans une joie rythmée, colorée et enthousiasmante, cette première journée d’hommage au père de ce Festival.
Après un dimanche matin de rencontres et d’échanges entre auteurs, éditeurs et organisateurs, l’après-midi prolongeait l’hommage à André Vinas de la veille avec des intervenants de ses proches amis qui l’ont bien connu à travers ses pérégrinations dans la nature qui ont généré de magnifiques textes, publiés par ses amis éditeurs présents eux aussi pour évoquer l’homme de lettres attaché à la culture classique ainsi que l’humaniste qui a laissé des souvenirs indélébiles à ceux qui l’ont côtoyé. Attribuons une mention toute spéciale au diaporama-lecture à deux voix de Didier Leclerc et Jean-Paul Rouvier, de l’Atelier 89, qui nous ont emmenés avec leurs sublimes photos dans l’étrangeté des étangs d’Aigues-Mortes où André Vinas a donné la pleine mesure de son talent d’écrivain et de penseur, ce qui a provoqué une immense émotion chez tous les proches d’André.
Les amis belges d’Argelès ont aussi apporté leurs contributions poétique et culturelle, avant que l’immense guitariste flamenco, Pedro Soler ne vienne clôturer magnifiquement ce 17è Festival, qu’André Vinas aura porté de toute sa personne jusqu’au 16è dans cette ville d’Argelès, « la culturelle », a-t-on dit, qui devrait se nourrir à l’avenir de l’action et de la personne d’André Vinas pour que survive ce que l’esprit catalan a de meilleur.