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Syrie : le gouvernement lève l’état d’urgence et fait tirer sur les manifestants

Le gouvernement syrien a approuvé mardi des projets de loi pour la levée de l'état d'urgence, l'abolition de la Haute Cour de sûreté de l'Etat, une juridiction d'exception, et la réglementation du droit de manifester.

Les autorités n’ont toutefois pas manqué de renouveler menaces et mises en garde quelques heures avant l'annonce de ces mesures. Aucune nouvelle manifestation ne sera acceptée «sous n'importe quel slogan ». « Les lois (...) seront appliquées dans l'intérêt de la sécurité des citoyens et de la stabilité du pays», avait averti le ministère de l'intérieur.

Les habitants de Banias, dans l'ouest de la Syrie, n’ont pas été dissuadés pour autant. «Ni salafiste, ni Frère musulman. Nous voulons la liberté», ont scandé des centaines de personnes, en allusion aux accusations des autorités selon lesquelles des groupes islamistes originaires de Banias sèmeraient "la terreur" en Syrie, rapporte lemonde.fr.

Les manifestations se sont poursuivies durant la journée de mardi. Au moins quatre personnes ont été tuées par balle, avant l'aube, lors de la dispersion par les forces de sécurité d'un sit-in contre le régime, à Homs, a affirmé un militant des droits de l'homme, cité par lemonde.fr.

D’autres témoins ont évoqué des "tirs nourris" contre les vingt mille manifestants rassemblés sur la place de l'Horloge, "rebaptisée 'place Tahrir', comme celle du Caire".

Le président Syrien est apparemment déterminé à utiliser la manière forte tout en donnant l'impression de lâcher du lest.