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Liban : la Turquie et le Qatar tentent de recoller les morceaux

C’est semble-t-il la médiation de la dernière chance pour éviter une nouvelle déflagration au pays des cèdres. Deux ministres turc et qatari se sont entretenus séparément avec le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, et le premier ministre, Saad Hariri. Principal enjeu : l’acte d’accusation du Tribunal spécial pour le Liban (TSL). Son contenu est encore confidentiel mais le Hezbollah s’attend à être mis en cause et avertit qu’il se défendra.

La Turquie et le Qatar prennent le relais de l’Arabie Saoudite et de la Syrie qui avaient également tenté une première médiation entre les deux parties rivales.

Le Hezbollah a fait pression, pendant des mois, sur le Premier ministre Saad Hariri, pour qu’il désavoue le Tribunal spécial. Le 12 janvier dernier, le Hezbollah provoquait une crise politique avec la démission des ministres qui le représentaient au gouvernement, provoquant l’effondrement de ce dernier.

En attendant, le Hezbollah, soutenu par l’Iran, ne se prive pas de faire des démonstrations de force. «Des partisans du Hezbollah ont semé la panique dans des quartiers mixtes -sunnites et chiites », rapporte la presse locale. Le parti se pose en victime d’un complot «israélo-américain» dont l’objectif serait selon lui de provoquer des troubles internes au Liban.