Dépôt de plainte contre un soldat franco-israélien pour « torture » et « génocide » à Gaza
Par N.TPublié le
Déposée par la Fédération internationale pour les droits humains (FIDH) et des entités palestiniennes telles qu'Al-Haq et le Palestinian Centre for Human Rights (PCHR), cette plainte vise un soldat franco-israélien, accusé d’être l'auteur présumé d'une vidéo où des soldats israéliens maltraitent des prisonniers palestiniens.
Dans cette vidéo, diffusée par un militant de la cause palestinienne, des soldats israéliens se moquent et agressent verbalement un groupe de prisonniers, qui apparaissent les yeux bandés et vêtus de combinaisons blanches. L'un des prisonniers est vu avec une corde autour du cou. Une voix parlant français dans la vidéo profère des insultes, ajoutant à la gravité des accusations de torture qui pèsent sur ce soldat.
Le parquet national antiterroriste (Pnat), qui a examiné la plainte initiale, a considéré que les faits étaient « insuffisamment caractérisés ». Cependant, face à l'inaction apparente des autorités françaises, les organisations ont réagi en déposant une nouvelle plainte qui inclut des accusations de « génocide, crimes de guerre, et complicité ».
La responsabilité des autorités françaises
Dans leur communication, les plaignants insistent sur l’urgence d’une enquête sérieuse, arguant que la France a la responsabilité de poursuivre ses ressortissants impliqués dans des crimes internationaux, notamment ceux commis à Gaza. Shawan Jabarin, directeur d'Al-Haq, a également exprimé que la France devait impérativement agir contre l’impunité qui entoure de tels actes.
Le soldat en question aurait reconnu être impliqué dans l’enregistrement de la vidéo et, selon les plaignants, sa participation constitue une complicité de torture et expose un large éventail de violations des droits humains. Ils se basent sur des rapports des Nations unies pour soutenir leurs accusations, qui décrivent un cadre de traitements dégradants et de violences systématiques à l’encontre des prisonniers palestiniens.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes : depuis le 7 octobre 2023, l’armée israélienne aurait effectué près de 11 800 arrestations en Cisjordanie et Jérusalem, en sus de 4 500 autres dans la bande de Gaza. En novembre 2024, le nombre total de détenus dans les prisons israéliennes s’élevait à environ 10 200, incluant des enfants et des femmes. Alors que l'offensive israélienne a causé des pertes humaines considérables, ces accusations ajoutent une nouvelle dimension à un conflit déjà tragique et complexe.