Ils étaient plusieurs milliers à défiler, hier, comme ici à Montpellier, où 300 manifestants se sont rendus jusqu'à la préfecture de l'Hérault. (DR)

France : les artisans du bâtiment ont battu le pavé à l'appel de la CAPEB

Ils ne sortent pas souvent dans la rue, mais quand ils manifestent, c'est un signe de plus d'une économie en crise. Hier, quelques milliers d'artisans du bâtiment ont défilé dans le pays à l'appel de la CAPEB (Chambre artisanale des petites entreprises du bâtiment).

D'abord pour protester contre la hausse annoncée de la TVA qui passera de 7 à 10% en 2014, mais pas seulement : la « concurrence des entreprises « low cost » qui cassent les prix et celle du « statut de l'auto-entrepreneur », concurrences aujourd'hui jugées clairement déloyales, sont également dans le collimateur des artisans du bâtiment qui depuis 2007 subissent de plein fouet la crise financière économique et sociale toujours en cours.

En Languedoc-Roussillon, ils étaient 300 à manifester à Montpellier, hier, comme à Perpignan. Le même chiffre de manifestants a été également recensé à Clermont-Ferrand (Auvergne) et à Paris, selon Le Bâtiment Artisanal.com qui évoque également 1500 artisans en Rhône-Alpes et 500 à 600 dans la région du Pays-de-la-Loire.

Toujours selon ce média professionnel, les représentants des manifestants ont été très bien reçus à l'assemblée nationale par Jean-Luc Porcedo, le directeur du cabinet du président de l'Assemblée nationale, Claude Bartelone, qui leur a promis « de faire remonter par écrit au Premier ministre, l'ensemble des doléances exprimées ce jour par les artisans du bâtiment ».

Chose que feront également, en province, les représentants de l’État rencontrés en préfecture par les délégations des artisans du bâtiments, comme à Montpellier. Reste à savoir si leurs revendications seront entendues ou s'ils devront redescendre dans la rue, avec ce fameux dicton en tête, prononcé pour la première fois à la tribune de la Chambre des Députés le 7 mai 1850 par Martin Nadaud, maçon et député de la Creuse : « quand le bâtiment va, tout va ! »