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Nouveau vendredi sanglant en Syrie : une quinzaine de morts parmi les manifestants

Des informations parviennent de Syrie malgré la chape de plomb imposée par le régime de Bachar Al-Assad. Celles que diffusent avec beaucoup de difficultés les militants des Droits de l’Homme témoignent de l’obstination du pouvoir à vouloir écraser dans le sang les revendications populaires pour plus de démocratie et de liberté.

Les forces de l’ordre ont tiré à balle réelles sur les manifestants vendredi, à Homs et dans la région de Deraa, rapporte l’AFP qui cite des témoins et des militants des droits de l’Homme. «Quatre personnes, dont un enfant, ont été tuées lorsque les forces de sécurité ont tiré pour disperser plusieurs manifestations dans la ville de Homs’", a affirmé l’un d’eux.

Selon les mêmes témoins, cités par l’AFP, des milliers de personnes ont de nouveau manifesté vendredi, pour la liberté et l'unité nationale à l'appel de l'opposition dans les deux premières villes du pays, jusque-là globalement épargnées par les manifestations.

Dans les environs d'Alep des centaines d'opposants scandaient «Non à la violence, oui au dialogue» et « Nous ne sommes pas islamistes ni salafistes, nous voulons la liberté », selon Radif Mustapha, dirigeant d'une organisation kurde de défense des droits de l'homme, rapporte l’AFP.

La page Facebook de "Syrian Revolution 2011", avait appelé la population à rester dans la rue après la grande prière de vendredi et à résister à l’agression des forces de sécurité et des hordes de miliciens.

Selon les ONG et l’ONU, la répression en Syrie a fait plus de 850 morts et entrainé plus de 8000 arrestations. Plus de 4000 civils ont fui vers le Liban voisin.