"Fournée" de Jean-Marie Le Pen, Guy Birenbaum a relevé le défi !
Par nicolas éthèvePublié le
Rien de mieux que de prendre son temps pour fouiller dans les archives de l'Histoire jusqu'à y trouver ce que l'on cherchait ! Grâce au blogueur Guy Birenbaum, les affirmations habituellement victimaires de Jean-Marie Le Pen selon lesquelles sa « fournée » promise à Patrick Bruel n'était en rien antisémite, s'écroulent comme un château de cartes !
Ce politologue qui a enseigné durant plus années à l'université de Montpellier 1 où il étudiait avec passion le Front National, a exhumé une lettre de Léon Degrelle, leader du rexisme et collaborateur avec les nazis pendant la 2ème guerre mondiale et très proche de Jean-Marie Le Pen, tous deux étant vieux copains depuis toujours, comme l'a expliqué ce négationniste belge en 1992 sur TF1.
Degrelle et les "fournées de 3000 juifs"
Dans sa lettre adressée en 1979 au Pape Jean-Paul II, une missive, que vous pouvez lire intégralement ici sur le savoureux blog de Guy Birenbaum avec ses commentaires sur cette affaire, Léon Degrelle utilise bien l'expression de « fournées de 3000 juifs » au détour de calculs macabres sur la fréquence de l'arrachage des dents opéré par les nazis sur leurs victimes. Au grand dam de Jean-Marie Le Pen qui avait mis au défi quiconque, sur France Info, de prouver que ce mot « fournée » avait déjà été utilisé dans ce sens.
Guy Birenbaum : 1, Jean-Marie Le Pen : 0 !
Mais le chroniqueur n'en est pas resté là ! Il a ensuite mené l'enquête sur Marie d’Herbais Chatillon, la présentatrice-intervieweuse du « Journal de bord », vidéo hebdomadaire de Jean-Marie Le Pen diffusée sur le site du Front National depuis 2006, jusqu'à cette fameuse réponse de la « fournée ». Cerise sur le gâteau, cette dernière qui était enfant amie intime de Marine Le Pen, avait indiqué sur Facebook considérer Léon Degrelle « comme un père »... Comme le rappelle Guy Birembaum, citant Paul Eluard, « il n’y a pas de hasard, il n’y a que des rendez-vous » !