France: Jean-Luc Mélenchon tire à boulets rouges sur le gouvernement socialiste

A peine revenu de ses vacances au Venezuela, l’ex-candidat à la présidence de la République en tant que leader du Front de Gauche, ouvre les hostilités avec le gouvernement socialiste à qui il reproche de ne pas apporter de réponses immédiates à «la souffrance du peuple»

Jean-Luc Mélenchon a réaffirmé mercredi 22 août sur France 2 que le début du mandat de François Hollande n’a servi à « presque rien »

« Il aurait fallu prendre les mesures qui rassurent les nôtres, marquer un rapport de force avec le patronat. Où est la loi sur les licenciements boursiers ou sur l'amnistie des responsables syndicaux ?, feint-il de demander. Dis donc, François tu me l'avais promis, non ? Je les aime bien mais le problème, c'est le fond...», a-t-il martelé

Selon lui, le gouvernement « ne vit pas dans le même monde» que le peuple. «La situation normale (en référence au président Hollande) est insupportable. L'essence est hors de prix. Il faut bloquer les prix, il faut un pouvoir populaire, qui montre qu'il souffre avec le peuple. Ils ne se rendent pas compte de la souffrance, il faut des lois qui protègent. Tout ça pour ça...»

« Un monde tranquilou, à la papa, planplan où on peut prendre son temps, pendant que les gens souffrent… »

Le premier ministre, Jean-Marc Ayrault a aussitôt réagi, apparemment déterminé à rendre coup pour coup. «C'est vrai que quand on revient de cinq semaines de vacances au Venezuela, avec Monsieur Chavez, peut-être qu'on manque un peu de connaissance réelle de la situation de la France et de l'Europe», a-t-il ironisé devant la presse.

«Jean-Luc Mélenchon confond cent jours avec cinq ans. C'est son problème ! Il n'a pas été élu président de la République, il n'a même pas été élu député», a-t-il asséné.

«C’est vous qui êtes dans les rêves, dans un monde qui n’existe plus. Un monde tranquilou, à la papa, planplan où on peut prendre son temps, pendant que les gens souffrent et où toute l’économie du continent est en train de sombrer», a martelé en réponse Jean-Luc Mélanchon l'ancien candidat à l'élection présidentielle.

Mélenchon a en fait repris à sa manière, avec sa gouaille et son ton habituels, les reproches que fait notamment le PCF au gouvernement, depuis déjà quelques semaines.

L’ex-candidat à la présidence entend visiblement se positionner au plus vite en tant que leader d’une gauche sans complaisance, qui ne laissera rien passer aux socialistes.