une catastrophe humanitaire de grande ampleur... (DR)

Le ministre français des AE appelle à une « montée en puissance » de l’accueil des réfugiés

La fuite désespérée des réfugiés débouche sur une catastrophe humanitaire de grande ampleur. La France qui s’était jusque-là contentée d’effets d’annonce semble enfin en prendre conscience. Le chef de la diplomatie, Jean-Marc Ayrault, a estimé lundi 7 mars que son pays devait « monter en puissance » pour l'accueil des réfugiés demandeurs d'asile qu'il s'est engagé à prendre en charge.

« Quant à la relocalisation des réfugiés demandeurs d'asile, la France s'est engagée, et veut non seulement respecter sa parole, mais elle veut rendre effectif cet accueil », a déclaré le ministre sur la radio France Inter.

« On avait prévu 30.000 sur deux ans, et on est à peine à 1.000 aujourd'hui (...) Il faut monter en puissance de façon extrêmement volontariste », a-t-il ajouté.

« Nous prenons notre part, mais il va falloir être plus volontariste. Parce que les moyens pour accueillir les personnes demandeurs d'asile en France existent », a-t-il dit.

« Il va falloir proposer par exemple à la Grèce que les personnes qui ont été enregistrées dans les hotspots (centres d'enregistrement) et qui relèvent du droit d'asile puissent venir en France », a poursuivi M. Ayrault, alors que s'ouvre ce lundi à Bruxelles un conseil extraordinaire au cours duquel l'Union européenne doit solliciter la Turquie et soutenir la Grèce pour que ces deux pays l'aident à régler la crise migratoire.

Le ministre français de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, avait annoncé plus tôt qu'environ 150 réfugiés ayant transité par des centres d'enregistrement en Grèce arrivaient lundi en France, dans le cadre du programme européen de répartition des demandeurs d'asile.