Tunisie: l'ONU souhaite que les élections servent de modèle pour la région
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Alors que les Tunisiens s'apprêtent à élire dimanche une Assemblée constituante qui sera chargée de rédiger une nouvelle Constitution, le Haut commissaire des Nations Unies aux Droits de l'homme, Navi Pillay, a souhaité vendredi que ces élections servent de modèle pour la région.
"Il est important que les Tunisiens - jeunes et moins jeunes, femmes et hommes - fassent entendre leur voix une fois de plus, mais cette fois à travers les urnes", a dit Mme Pillay.
"Plusieurs millions de personnes dans le monde, y compris moi même, suivront les élections de ce dimanche avec attention et optimisme - mais aussi avec une certaine appréhension. Notre plus grand souhait est que la Tunisie soit de nouveau perçue comme un modèle pour d'autres pays de la région et ailleurs dans le monde, dans la conduite de ces élections et dans la détermination du paysage politique et social qui en résultera", a-t-elle ajouté.
Selon Mme Pillay, des élections réussies seront cruciales "pour ne pas couper à cette volonté de changement". "Pour la première fois dans l'histoire de la Tunisie, des élections sont supervisées par une autorité indépendante, alors que jusque-là le ministère de l'Intérieur en avait la charge", a-t-elle noté.
Selon la presse, les électeurs tunisiens doivent élire dimanche une Assemblée Constituante qui aura pour but de rédiger la nouvelle Constitution de la Tunisie et aura pour tâche de désigner un gouvernement transitoire.
La Haut commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme estime qu'il est crucial pour les Tunisiens de s'assurer que les droits de l'homme restent au cœur de la nouvelle Tunisie. "Des élections libres et justes ne sont que la première étape. La nouvelle Assemblée Constituante aura la lourde responsabilité de refléter les demandes de liberté, de dignité et de respect des droits de l'homme dans la nouvelle Constitution. Les nouvelles autorités devront également faire face à de multiples défis sur le plan politique, institutionnel, économique et social", a-t-elle indiqué.
"La transformation démocratique de la Tunisie nécessitera la mise en place d'un nouveau cadre juridique garantissant une séparation claire des pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire", a-t-elle poursuivi.