Emmanuel Macron et Marine Le Pen s'affronteront au second tour... (DR)

France: le deuxième choc Le Pen au premier tour des présidentielles, Fillon éliminé

Emmanuel Macron et Marine Le Pen s'affronteront au second tour de l'élection présidentielle, selon les premières estimations du premier tour publiées dimanche soir qui placent le candidat d'En Marche en tête, devant la candidate FN, puis, au coude-à-coude, Jean-Luc Mélenchon et François Fillon.

Une très grande majorité de Français voient ainsi apparaître la candidate du FN, parti raciste, xénophobe et au programme économique désastreux, pour la seconde fois, après son père en 2002.

Le candidat de la France insoumise Jean-Luc Mélenchon et François Fillon sont au coude-à-coude pour la troisième place, au moment où ces lignes sont écrites. Très loin derrière vient le candidat socialiste Benoît Hamon, autour de 6-7%.

C’est la première fois sous la Ve République que la droite et le Parti socialiste sont absents du deuxième tour.

Jamais élu, Emmanuel Macron est désormais en bonne position pour emporter le scrutin suprême le 7 mai et devenir, à 39 ans, le plus jeune président de la République de l'Histoire, devant Louis-Napoléon Bonaparte.

Le taux de participation est en baisse d'un point seulement par rapport à 2012, 78 à 80, selon les estimations, contre 79,5% en 2012. 

Le grand perdant de ce premier tour est assurément François Fillon, dont l’arrogance, malgré les affaires judiciaires, n’a cessé d’empoisonner le climat électoral. Le candidat se disait encore gagnant à coup sûr, à 48h du scrutin.

Jean-Luc Mélenchon pulvérise, quant à lui, son score pour atteindre 20%, principalement au détriment de Benoît Hamon, frondeur socialiste désigné lors d'une primaire face à l'ancien Premier ministre sortant Manuel Valls, et grâce à une campagne inédite, qui retenu l'attention de millions de Français.

Benoît Hamon crève le plancher du score éliminatoire de Lionel Jospin en 2002 (16,18%), et fait même le pire score d'un candidat socialiste depuis Gaston Defferre en 1969 (5,01%).

La fusillade de jeudi 20 mars sur les Champs Elysées, lors de laquelle un policier a trouvé la mort, a sans doute joué en faveur de l'extrême-droite. La récupération a été immédiate, qui a bénéficié d'un accompagnement médiatique, notamment à travers les chaînes TV d'information continue.