Plus de 6500 civils tués depuis le début de l'insurrection au mois de mars. (DR)

Les « pays amis » de la Syrie se réunissent à Tunis pour stopper le massacre et secourir les civils

Organisée à l’initiative de la Ligue arabe, une conférence internationale rassemble plus de soixante pays, vendredi 24 février à Tunis, pour définir un plan d’aide humanitaire international et accentuer la pression sur Damas.

Le Ghanéen Kofi Annan, 73 ans, secrétaire général de l'ONU pendant dix ans, de 1997 à 2006, et Prix Nobel de la paix en 2001, a été nommé jeudi « émissaire conjoint des Nations unies et de la Ligue arabe sur la crise en Syrie »

Un plan d'aide international va être proposé et « le régime syrien sera mis au défi d'y répondre », a indiqué jeudi un haut responsable américain, rapporte l’AFP

La France espère de son côté « avancer sur la question de l’aide », a déclaré Alain Juppé, ministre des Affaires étrangères. Paris souhaite la mise en place de « corridors humanitaires », une option catégoriquement rejetée par Moscou qui soupçonne les pays occidentaux de tenter une pénétration militaire sur le territoire syrien afin de prêter main forte aux opposants.

La conférence de Tunis devrait réitérer sa condamnation de la répression qui a déjà fait plus de 6500 morts civils depuis le mois de mars, réaffirmer son soutien au plan de la Ligue arabe, qui prévoit les étapes d'une transition démocratique en Syrie et demander également à l'opposition de se rassembler.

Absents sans surprise à Tunis, Russes et Chinois maintiennent leur soutien inconditionnel à Damas, considérant que la conférence constitue une « ingérence » dans les affaires intérieures syrienne