Bruxelles craint à présent une réaction en chaîne... (DR)

Europe: les britanniques claquent la porte, le premier ministre démissionne

Selon les résultats définitifs publiés vendredi 24 juin, 51,9% des électeurs ont voté pour le Brexit lors du référendum de la veille, marqué par une participation importante (72,2%). Le premier ministre, David Cameron a démissionné.

L'ensemble des marchés mondiaux a été gagné par la panique, les Bourses de Paris et Francfort plongeant d'environ 10% avec des valeurs bancaires en déroute

Les résultats indiquent que Londres, l'Ecosse et l'Irlande du Nord voulaient rester dans l’Europe, à l’inverse du nord de l'Angleterre ou du Pays de Galles.

« Les Britanniques ont pris une décision claire (...) et je pense que le pays a besoin d'un nouveau leader pour prendre cette direction, a déclaré M. Cameron, en précisant qu'il resterait en place jusqu'à l'automne et la désignation d'un nouveau leader par son parti.

Entré dans le bloc européen en 1973, le Royaume-Uni est le premier pays à le quitter après 60 ans de construction européenne.

Le départ de la cinquième puissance économique mondiale a fait plonger les marchés mais aussi la livre britannique, et la Banque d'Angleterre a été obligée de faire savoir qu'elle était prête à débloquer 250 milliards de livres (326 milliards d'euros).

Le leader de l'Ukip (europhobe), Nigel Farage, a appelé à la formation d'un gouvernement qui reflète le camp du "Leave". Même son de cloche en France où le Front national (extrême droite) demande l’organisation d’un référendum, ainsi qu’aux Pays-Bas.

En Irlande du Nord, le Sinn Fein, favorable au maintien dans l'UE, a lui appelé à un référendum sur une Irlande unifiée. Les dirigeants européens ont prévu de se réunir dans la matinée vendredi à Bruxelles pour tirer les leçons de ce vote.