Algérie: stupeur et indignation après la mort d'un joueur de football tué par un projectile
Par N.TPublié le
Albert Ebossé Bodjongo, 24 ans, attaquant de la JS Kabylie d'origine camerounaise, est mort samedi 23 août après avoir reçu un projectile à la tête provenant des tribunes.
Le joueur a été tué à la fin de la rencontre opposant la JSK à l'USMA d'Alger dans le cadre de la 2e journée du championnat d’Algérie de Ligue 1.
Le ministre de l’Intérieur, Tayeb Blelaiz, a ordonné l’ouverture d’une enquête judiciaire sur les circonstances de cette mort. Il a également ordonné l’arrestation immédiate des auteurs de ce crime pour qu’ils soient déférés devant la justice.
Des centaines de personnes se sont rassemblées dimanche 24 août devant la morgue du CHU de la ville de Tizi-Ouzou pour rendre hommage à Albert Ebossé.
Selon le journal en ligne TSA.com, "un flou continue d’entourer les circonstances précises dans lesquelles Albert Ebossé a reçu le projectile à la tête. Certains avancent que c’était juste avant de s’engouffrer dans le tunnel qui conduit aux vestiaires, d’autres soutiennent que c’était à l’intérieur même du tunnel. En tout cas tout le monde est unanime : il y a eu une pluie de pierres qui ne ciblait pas particulièrement le joueur Camerounais."
Eradiquer la violence...
La Ligue de football professionnel (LFP) a déclaré ans un communiqué qu'elle avait décidé de fermer le stade de Tizi-Ouzou, à titre conservatoire.
"Nous attendons que des sanctions exemplaires soient prises, car la violence n’a pas sa place dans le football africain en particulier, et le sport en général. Nous nous investirons avec la dernière énergie pour éradiquer toute forme de violence ou de comportement antisportif dans les stades du Continent", a déclaré de son côté le président de la Confédération africaine de football, Issa Hayatou.
« La première réaction de tous les Camerounais est l’indignation. Nous considérons les conditions du décès du joueur inadmissibles », a réagi L’ambassadeur du Cameroun à Alger, Claude Joseph Mbafou,
On savait que la violence gangrénait le football algérien et l'on pouvait s'attendre à tout. La mort sur le coup d'un joueur atteint par un projectile n'en constitue pas moins un événement terrible. Il renvoie au triste sort de la jeunesse algérienne qui trouve dans le seul football le défouloir de ses frustrations, de son mal-être et de la haine qui la rongent.