des dizaines de milliers d’hommes candidats à la mort considérée comme récompense suprême... (DR)

Etat Islamique (EI) : la bête immonde a été grassement nourrie

La pieuvre Etat islamique se déploie avec une force jusque-là insoupçonnée en Syrie et en Irak. Dans ses rangs, des dizaines de milliers d’hommes candidats à la mort considérée comme récompense suprême, propulsés par une folie meurtrière à peine imaginable.

Les Kurdes en première ligne et réarmés dans la précipitation défendent leur territoire. Les américains pris de court improvisent des offensives ciblées. L’Onu dénonce un « nettoyage ethnique et religieux » et « de graves et horribles violations des droits de l’Homme ».

Les crimes commis par l’EI ne sont pas plus horribles que les actes abominables auxquels se sont livrés les GIA (Groupes armés islamiques) en Algérie dans les années 90. On ne réinvente pas l’horreur. La menace est seulement aujourd’hui d’une autre ampleur.

La « communauté internationale » découvre surtout qu’elle est le résultat direct de l’interventionnisme aveugle, de l’exploitation des tensions communautaires et confessionnelles, de la déstructuration d’un Proche-Orient en équilibre sur des compromis fragiles… L’Etat islamique est une marée ravageuse. Mais comment ne pas reconnaître que la bête immonde a été grassement nourrie ?