France : un conducteur SNCF met fin à ses jours en sautant du train en marche

France : un conducteur SNCF met fin à ses jours en sautant du train en marche, la communauté cheminote en deuil

Ce drame a eu lieu mardi 24 décembre alors que le train roulait à pleine vitesse, mais grâce aux dispositifs de sécurité VACMA, l'appareil s'est arrêté automatiquement, évitant ainsi un accident potentiel avec les passagers à bord. 

Cet évènement tragique survenu en pleine soirée de Noël a suscité une vague d'émotions et de témoignages de soutien. « Toute la famille cheminote est en deuil » a déclaré la SNCF dans un communiqué. Bérenger Cernon, député LFI de l’Essonne et cheminot de carrière, a également partagé son chagrin en déclarant : « La famille cheminote a perdu l’un des siens. C’était un camarade, un mec bien. »

Cependant, certains médias se sont davantage intéressés au désagrément subi par les passagers plutôt que sur la tragédie humaine.  « À toutes celles et ceux qui déversent leur haine vous êtes des minables » a fustigé Thomas Portes, député LFI de Seine-Saint-Denis.

Aucun risque pour les passagers

Les réactions ont aussi rallumé les débats autour des conditions de travail au sein de la SNCF. Le sénateur LR Alain Cadec a réagi à un reportage, rappelant que les retards étaient dus à un accident tragique. « En quoi la SNCF serait responsable du geste fatal d’un désespéré ?! » s'est-il exclamé. 

Julien Troccaz, secrétaire fédéral de SUD Rail, a même demandé la suppression de certaines publications.

Une enquête a été ouverte le mercredi 25 décembre par le parquet de Melun pour déterminer les causes de la mort du conducteur. La SNCF a confirmé le suicide de l'un de ses machinistes sur l'axe Paris-Lyon et assuré qu’aucun voyageur n'avait été blessé. 

S’agissant de la sécurité des passagers, il n’y avait, semble-il, pas de risques. « Il n'y a pas de pilotage automatique comme dans un avion, » a précisé Bernard Aubin, secrétaire général du syndicat First. Il ajoute que « c'est de l'ordre de la seconde, surtout si le train roule à 300 km/h. »

L’incident a entraîné de vastes perturbations sur la ligne, causant jusqu'à cinq heures de retard pour plus de 3 000 passagers. L'ensemble du trafic a repris normalement le lendemain matin, mais les événements ont laissé une profonde marque sur la communauté des cheminots.